Les répercussions de la tension survenue lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, lundi soir, continuent d’influencer le paysage parlementaire, à la suite d’une altercation verbale entre Mohamed Ouzzine, le président de la séance et secrétaire général du Parti populaire, et des députés de la majorité, notamment ceux du groupe de l’Istiqlal.
Ce dernier a adressé une lettre au président de la Chambre, demandant l’ouverture d’une enquête urgente concernant ce qu’il qualifie de « propos indécents » prononcés par Ouzzine à l’encontre du député Alaya El Farfar. Le groupe considère que les événements en question vont à l’encontre des normes de l’institution législative et portent atteinte à son image publique, surtout avec la diffusion en direct de la séance.
Le groupe a également affirmé que le président de la séance a abusé de sa plateforme pour s’en prendre à un député, en ajoutant que ses déclarations contenaient des insinuations provocantes et inacceptables. Il a jugé nécessaire de décharger le contenu de la séance filmée et d’envoyer l’incident à la commission de déontologie, afin de préserver la dignité du Parlement.
En réponse à ces accusations, Mohamed Ouzzine a déclaré sur le site « Express Tél », que le débat avait été sorti de son contexte réel, indiquant que le groupe de l’Istiqlal essayait de « défendre un comportement parlementaire en contradiction avec le règlement interne », au lieu de signer pour une commission d’enquête sur les fonds publics. Il a précisé que le député concerné avait interféré sans autorisation et avait interrompu son intervention au nom du gouvernement, ajoutant que c’était lui qui devait faire l’objet d’une enquête.
Ouzzine a affirmé que son expression « Je refuse ces modèles » était une réaction à un comportement inapproprié observé dans la salle, mais qu’il était prêt à la retirer si le député en question retirait son comportement, ce qui a été fait. Alaya El Farfar a effectivement annoncé qu’il retirait ses propos, en justifiant son attitude par une réaction d’énervement résultant de la sensation d’avoir été interrompu par le président du groupe. Ouzzine a répondu à cette clarification en retirant sa phrase et en présentant des excuses publiques pendant la séance.
Malgré cette entente temporaire, le groupe de l’Istiqlal a choisi de poursuivre le processus institutionnel en demandant une enquête officielle, ce qui reflète une tension politique évidente au sein de la majorité, soulevant des questions sur la capacité des groupes parlementaires à gérer leurs différends internes sans recourir à l’escalade lors des séances plénières.