Ndiaye : Les marchés publics peuvent jouer un rôle clé dans la transition vers un avenir plus durable.

Ndiaye : Les marchés publics peuvent jouer un rôle clé dans la transition vers un avenir plus durable.

- in Economie

Le directeur régional de la Banque mondiale au Maroc, Ahmadou Mustafa Ndiaye, a affirmé hier lundi à Rabat que les marchés publics, en tant que pilier économique majeur, représentent une opportunité stratégique pouvant jouer un rôle clé dans la transition vers un avenir plus respectueux de l’environnement et durable.

Ndiaye a souligné, lors de son intervention à la « Climate Smart Public Procurement Conference » pour les pays du monde arabe et de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, que la demande publique peut établir des exigences ambitieuses, notamment dans le secteur des infrastructures, afin d’incorporer des considérations environnementales et sociales.

Il a évoqué l’exemple de l’utilisation de normes classifiées, qui peut encourager l’emploi local et répondre aux défis environnementaux, notamment par la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ndiaye a noté que les révisions récentes des règles de passation des marchés par la Banque mondiale illustrent clairement cette ambition en mettant l’accent sur la qualité et l’inclusion systématique des normes susmentionnées, notamment environnementales et sociales.

Il a également affirmé que la coordination autour de la demande publique durable favorise les coopérations et les partenariats solides, soulignant la nécessité d’échanger des expériences pour renforcer l’institutionnalisation et les pratiques durables.

Anand Kumar Srivastava, directeur des opérations à la Nouvelle Banque de développement, a rappelé l’importance des marchés publics durables face au changement climatique.

Il a indiqué que les gouvernements dépensent environ 13 000 milliards de dollars par an en marchés publics, dont la moitié dans les pays en développement, notamment dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Il a également mentionné que ces dépenses représentent souvent 20 % du produit intérieur brut des pays qui traitent avec la banque, offrant ainsi un levier puissant pour transformer les économies et les sociétés par des décisions d’achat intégrant des critères environnementaux, sociaux et économiques.

Dans ce contexte, Srivastava, en tant que représentant d’une institution qui consacre 40 % de son financement à des projets d’infrastructures durables, a appelé à renforcer la coopération entre les banques de développement multilatérales afin d’aider les pays à mettre en œuvre efficacement des opérations de marchés publics durables.

L’ouverture de ce séminaire a vu la participation de Fawzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget, de Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume, de Catherine Banson, directrice de l’Agence française de développement au Maroc, d’Ahmed Ag Aboukirin, président du bureau régional de la Banque islamique de développement au Maroc, de Valérie Robert, directrice générale adjointe de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, et de Nader Mohammed, directeur régional des affaires prospères à la Banque mondiale pour la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Loading

You may also like

L’Amérique au Vatican : Léon XIV, le premier pape américain de l’histoire

Le Vatican a annoncé aujourd’hui, jeudi, l’élection du