Le plage de Mahdia, l’un des principaux lieux de loisirs estivaux de la province de Kénitra, s’est transformée en un espace où le divertissement coexiste avec des manifestations d’anarchie préoccupantes. En effet, certaines des cafés disséminés le long de la plage commencent à perdre leur caractère traditionnel et, au coucher du soleil, se muent en night-clubs qui organisent des soirées artistiques jusqu’à tard dans la nuit.
Des sources locales confirment qu’un certain nombre de ces établissements attirent divers groupes d’âge, dont des mineures, dans une ambiance qui dépasse le simple cadre récréatif, pour toucher à des pratiques douteuses telles que la vente de chicha et d’autres comportements immoraux, tout cela en l’absence totale de contrôle et sans intervention des autorités compétentes.
Selon des témoignages concordants, certains de ces cafés mettent en place des programmations musicales et des soirées quotidiennes qui attirent des clients de la ville et des environs, ce, sans autorisations légales et sans respecter les habitants ni les lois régissant l’espace public.
Un acteur associatif de la région déclare : « La situation a dépassé le stade des abus individuels et s’apparente désormais à une activité organisée. Ce qui se passe à Mahdia ne peut être qualifié que d’une dérive dangereuse, dans un contexte de quasi-absence de contrôle administratif. »
Il ajoute que « la véritable question concerne le rôle des autorités locales et du conseil municipal dans la protection des espaces publics contre cette déviation évidente de leur objectif. Les cafés, censés servir les visiteurs et les familles, se sont changés en lieux peu recommandables, tolérant l’entrée de mineurs et ouvrant la porte à des pratiques détachées du tourisme ou du divertissement. »
Les observateurs mettent en garde : si cette situation perdure, la plage risque de perdre son attrait et de devenir un spot nocturne nuisant à la réputation de la région, tout en ouvrant la voie à la proliferation d’activités illégales, dans un climat de complicité manifeste.
Les autorités réagiront-elles pour mettre un terme à ce laxisme ? Ou la plage de Mahdia continuera-t-elle de dériver vers un panorama nocturne qui ne respecte ni la loi ni la dignité de ses visiteurs ?