Rachid El Ouali a rapidement réagi aux déclarations d’Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement, qui a qualifié certains Marocains de « microbes » et de « ânes » lors de son discours à l’occasion de la fête du Travail, le jeudi 1er mai.
Dans un post publié sur son compte officiel Facebook, El Ouali a rejeté ces termes, les qualifiant d’offensants et inacceptables, surtout venant d’une personnalité ayant occupé la présidence du gouvernement. Il a précisé qu’en tant que citoyen marocain et non en tant que politicien ou membre d’un parti, il ne pouvait rester silencieux face à l’insulte faite aux Marocains simplement parce qu’ils avaient des opinions divergentes ou des priorités nationales différentes.
El Ouali a également souligné que le soutien à la cause palestinienne n’avait jamais cessé et que le roi du pays était celui qui représentait le peuple dans ces affaires par l’envoi d’aides et l’ouverture d’hôpitaux, sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des insultes ou des accusations. Il s’est interrogé sur la manière dont Benkirane pouvait se permettre d’employer ce type de langage à l’égard de ses concitoyens, en affirmant même qu’un père ne parlerait plus à ses enfants de cette façon, alors comment un homme politique pourrait-il s’adresser à l’ensemble d’un peuple.
Il a insisté sur le fait que le discours politique devait être équilibré, basé sur la sagesse et le respect, et non sur l’émotion et les injures. Il a ajouté que si la pression ou l’âge étaient à l’origine de cette dérive, il était peut-être temps de faire place à de nouvelles voix qui porteraient un discours plus éclairé et mûr.
El Ouali a conclu son post en rappelant à Benkirane que le respect des gens est ce qui pérennise un homme politique, et que l’histoire n’oublie pas les mots blessants, l’invitant à se retirer en silence s’il ne trouvait plus sa place en politique, afin d’être souvenir d’une manière positive et non par l’injure.
Le post de Rachid El Ouali a suscité une large réaction parmi ses abonnés, qui l’ont considéré comme une réponse naturelle et respectueuse, exprimant le point de vue d’un grand nombre de Marocains qui refusent d’être désignés par des termes humais.