Saison de reproches et de rendus de comptes… Non à l’oubli !

Saison de reproches et de rendus de comptes… Non à l’oubli !

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Bureau de Kénitra /

Il y a à peine deux saisons, on parlait d’un projet ambitieux visant à ramener le club de Kénitra en première division, tout en rendant hommage à l’histoire de cette équipe prestigieuse. Aujourd’hui, personne ne parle de montée. Toute l’attention est désormais portée sur la survie. Le KAC n’aspire plus qu’à éviter la chute. Ce retournement choquant dans l’échelle des ambitions ne peut pas se faire sans écho.

Arriver à sauver sa saison d’une relégation à la dernière minute n’est pas un exploit, mais plutôt un avertissement. Combattre pour rester au lieu de rivaliser pour monter indique qu’il y a un problème profond. Ce n’est pas une saison à oublier, mais une saison de comptes. Les supporters du KAC ont le droit de demander : que s’est-il passé ? Pourquoi le projet a-t-il chuté si rapidement ?

 

Hakim Domou a promis depuis sa prise de fonction de ramener l’équipe à sa place naturelle. Mais la réalité aujourd’hui montre que l’équipe vacille, sans vision, sans projet, et sans résultats. Une première saison où l’équipe est montée des amateurs, suivie d’une deuxième où le rêve a totalement disparu.

Où se situe le problème ? Dans la gestion ? Dans des recrutements médiocres ? Dans l’absence d’un système sportif clair ? Comment une équipe dotée d’un entraîneur qui connaît les lieux, et qui a fait de nombreuses transactions, peut-elle échouer à bâtir un collectif soudé ? Les performances sont fades, les résultats décevants, et le plus inquiétant : l’absence de personnalité.

 

De nombreuses questions émergent dans le débat public à Kénitra, parmi lesquelles l’avenir des jeunes du club. Pourquoi sont-ils ignorés ? Pourquoi brillent-ils dans d’autres clubs alors qu’ils sont écartés ici ? Et où sont les joueurs qui ont contribué à la montée ? Pourquoi ont-ils été sacrifiés après avoir réussi ?

 

Au milieu de tout cela, le public reste le seul point lumineux. Les Hala Boys sont restés fidèles malgré les déceptions. Ils n’ont demandé rien de plus qu’une équipe qui se bat avec honneur. Mais jusqu’à quand cette fidélité continuera-t-elle en l’absence d’un projet sportif solide ? Jusqu’à quand devra-t-on demander au public de faire preuve de patience face à cette confusion ?

 

Aujourd’hui, le KAC a besoin d’un véritable coup d’arrêt. Il n’y a pas de place pour les slogans. Les discours émotionnels ne sont d’aucune utilité. Ce qu’il faut, ce sont des comptes clairs, des décisions audacieuses et une volonté sincère. Il est essentiel de retrouver l’identité de l’équipe, de bâtir un système professionnel et de libérer le club de l’absurdité.

 

Le club de Kénitra n’est pas une petite équipe qui se bat pour rester en deuxième division. C’est un grand nom. Son histoire l’oblige à se battre pour monter, et non à quémander sa survie.

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