Mohammed Saleh Tamk a affirmé que les moyens technologiques permettent d’améliorer la qualité des services, l’efficacité de l’exécution et la transparence de la gestion des établissements pénitentiaires.
Lors de son discours au septième congrès périodique des associations des administrations pénitentiaires d’Afrique, sur le thème « Technologie dans la gestion des établissements pénitentiaires en Afrique », qui s’est tenu lundi matin à Tamsna, Tamk a souligné que « le sujet de la numérisation est d’une actualité brûlante, compte tenu de l’importance des rôles assumés par l’administration électronique, la numérisation et l’intelligence artificielle dans la gestion ».
Le délégué général a indiqué que « les technologies offrent une qualité de services, une efficacité de l’exécution, ainsi qu’une transparence et une bonne gouvernance dans la gestion générale des établissements pénitentiaires », encourageant le secteur à tirer parti de ces transformations technologiques majeures, à développer ses performances et à contribuer, aux côtés des autres systèmes de sécurité, à faire face aux pratiques criminelles évolutives, notamment la cybercriminalité et les crimes transnationaux.
Il a également noté qu' »afin de poser les bases d’une gestion pénitentiaire et réhabilitative efficace, la délégation générale a intégré l’administration électronique et la numérisation comme axes principaux de son plan stratégique, en adéquation avec les orientations nationales pertinentes ».
Dans ce cadre, il a précisé que « la délégation a développé des programmes informatiques relatifs à divers aspects de la gestion dans les établissements pénitentiaires et au sein des administrations centrales, notamment l’exécution des peines, les ressources humaines, les finances des détenus, les achats pour les détenus, les plaintes, les visites familiales, le transfert des détenus, ainsi que les services et dossiers sanitaires des prisonniers ».
Tamk a également révélé que « dans le cadre de la modernisation des services éducatifs et d’enseignement destinés aux détenus, des programmes d’enseignement à distance ont été lancés par la création de studios multifonctionnels pour la mise en œuvre des espaces universitaires dans les établissements pénitentiaires, en partenariat avec des institutions universitaires marocaines, tout en introduisant l’école numérique en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Éducation préscolaire et des Sports ».
Il a précisé que l’administration suit également, selon ses déclarations, le système d’information de gestion sociale (SID) pour accompagner les programmes de formation et d’éducation des détenus.
Le délégué général a considéré que « le procès à distance, ou la cour numérique, adoptée par le ministère de la Justice, constitue l’un des principaux outils d’efficacité judiciaire grâce à l’utilisation de technologies informatiques, compte tenu de la rapidité et de l’efficacité qu’elle offre pour trancher les affaires présentées devant les tribunaux, tout en réduisant les risques liés au transport des détenus vers les tribunaux et en rationalisant les ressources humaines ».
Il a également souligné que « ce congrès est une occasion de renforcer le niveau de performance de l’Association des administrations pénitentiaires africaines et de développer les missions qui lui incombent », ajoutant que la création d’un siège et d’un secrétariat permanent permettra de dynamiser ses travaux en développant des mécanismes de coordination dans ses domaines d’intervention.
Le délégué général des prisons a également noté que la révision des contributions financières des administrations membres et la recherche de nouvelles sources de financement innovantes pourraient fournir des ressources supplémentaires qui garantiraient une mise en œuvre plus efficace de ses programmes de travail et de ses activités pour atteindre les objectifs fixés.
Tamk a appelé à la création de comités de travail permanents et communs qui travaillent à intensifier la coordination et l’échange entre les pays africains dans le domaine de la gestion des prisons et de la réhabilitation, émanant de groupes de travail relatifs à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la gestion des établissements pénitentiaires et à la réinsertion des détenus, en plus de promouvoir une approche environnementale dans la gestion des institutions pénitentiaires et d’établir une structure organisationnelle spécifique pour les renseignements pénitentiaires.