Nuzha Al-Wafi, ancienne ministre et dirigeante du Parti de la justice et du développement, a rejoint les voix critiques à l’encontre d’Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du parti, suite à ses déclarations controversées où il a attaqué le président français Emmanuel Macron lors des célébrations du 1er mai.
Dans un post publié sur son compte officiel Facebook, Al-Wafi a exprimé son rejet de ce qu’elle a qualifié de « moquerie » envers un chef d’État avec lequel le Maroc entretient un partenariat stratégique. Elle a souligné que défendre la cause palestinienne ne justifie en aucun cas d’insulter Macron, précisant que la France a été l’un des premiers pays à soutenir la marocanité du Sahara à des moments cruciaux du conflit régional.
La dirigeante du parti a estimé que les propos tenus par Benkirane ne conviennent pas à un responsable politique ayant dirigé le gouvernement marocain pendant deux mandats, et qu’ils contredisent les normes politiques et diplomatiques, quelles que soient ses motivations. Elle a appelé à privilégier l’intérêt national, à adopter un discours responsable et équilibré, qui évite l’animosité et l’escalade, et qui se considère au-dessus des attaques personnelles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Al-Wafi a exprimé son regret quant à la situation actuelle au sein du parti, qui, selon elle, était un forum pour des plaidoyers politiques sérieux, mais s’est transformé en arène d’insultes et de conflits, en contradiction avec les références religieuses et la culture politique des Marocains.
La position d’Al-Wafi reflète l’élargissement du cercle des critiques au sein du Parti de la justice et du développement concernant la gestion par Benkirane du discours politique, notamment dans un contexte diplomatique délicat pour le royaume.