Un nouvel individu a été arrêté dans le cadre de l’affaire de la bande de Hicham Girando, impliquée dans le chantage et la diffamation en ligne. Les enquêtes ont révélé qu’il avait facilité le transfert de fonds à la mère de Girando, résidant au Maroc, une des méthodes utilisées par le chef de la bande pour maintenir ses activités dans le pays malgré sa présence au Canada.
Cette évolution survient alors que les autorités judiciaires et de sécurité poursuivent le démantèlement des cellules liées à ce réseau, dirigé par Girando, condamné à 15 ans de prison pour son implication dans des affaires de menace de mort et de chantage, dans le cadre d’un plan collectif visant à troubler l’ordre public.
Selon les éléments du dossier, le juge d’instruction du tribunal correctionnel de Casablanca a décidé de placer le nouvel accusé sous écrou à la prison d’Ain Sebaâ, après avoir établi son lien direct avec les activités de la bande. Son arrestation a été effectuée par la Brigade Nationale de la Police Judiciaire la semaine dernière, à la suite de l’apparition de preuves montrant qu’il fournissait à Girando des informations sensibles sur des membres de la gendarmerie et du parquet dans la région de Gharb, qui ont ensuite été utilisées dans des campagnes de diffamation orchestrées.
La relation entre les deux hommes ne s’est pas établie dès le départ ; elle s’est développée après que Girando ait publié une vidéo accusant cet individu de collusion avec un baron de la drogue. Le suspect a alors contacté Girando pour demander le retrait de la vidéo, se retrouvant face à une offre directe d’adhérer au réseau en échange de l’arrêt de la diffamation à son encontre.
Au fil du temps, il a pris le rôle de médiateur, chargé de transférer les sommes d’argent que Girando tirait de ses opérations de chantage à sa mère. Il a également été impliqué dans d’autres missions, y compris la prise de photos des biens personnels des victimes du réseau et la fourniture d’informations précises sur des responsables de la sécurité et de la justice, afin de les utiliser ultérieurement pour exercer des pressions et du chantage.
Il est à noter que l’implication du suspect a été aggravée par le fait que Girando a exploité un appel vidéo entre eux pour prendre une photo de lui, qu’il a ensuite diffusée en l’associant à des accusations de parrain de la drogue, le plaçant ainsi sous un chantage direct et l’incitant à s’engager davantage dans les activités criminelles de la gang.
Après la finalisation des premières enquêtes, la Brigade Nationale de la Police Judiciaire a présenté le suspect au parquet de Casablanca, le 7 juin 2025, où des accusations de diffamation, menace, atteinte à la vie privée et chantage, basées sur des contenus numériques publiés sur les réseaux sociaux, lui ont été formulées. En conséquence, le procureur a décidé de le référer au juge d’instruction, qui a ordonné son arrestation et son éventuelle poursuite en détention.