Bennali dévoile le plan du Maroc pour renforcer la production d’hydrogène vert et développer le marché du gaz naturel
Le royaume du Maroc a commencé à mettre en œuvre "l’offre marocaine" concernant l’hydrogène vert, dans le cadre des directives royales visant à renforcer la souveraineté énergétique et à amorcer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, comme l’a confirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Bennali, hier au Conseil des députés.
La ministre a précisé, en réponse à une question orale sur les efforts pour soutenir ce secteur, que cette offre couvre l’ensemble de la chaîne de valeur, tout en établissant un cadre organisationnel et institutionnel clair, ainsi qu’un plan pour les infrastructures nécessaires. Elle a mentionné la mise à disposition d’un million d’hectares de terres nationales, dont 300 000 hectares seront réservés aux investisseurs dans la première phase.
Elle a ajouté que cette première phase a abouti à la sélection de six clusters d’investissement marocains et internationaux pour développer sept projets dans les régions du Sud (Klemim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra, et Dakhla-Oued Eddahab), avec une capacité totale avoisinant 20 gigawatts d’énergies renouvelables, dont 10 gigawatts réservés aux électrolyseurs pour produire environ 8 millions de tonnes de dérivés d’hydrogène vert, y compris l’ammoniac vert, le carburant synthétique et l’acier vert.
Bennali a également indiqué que les besoins en eau liés à ces projets sont estimés à environ 63 millions de mètres cubes par an d’eau dessalée, soulignant que le développement d’infrastructures communes, notamment des stations de dessalement utilisant des énergies renouvelables, renforcera la compétitivité et garantira la souveraineté énergétique et hydrique.
Dans ce contexte, Bennali a rappelé que le Groupe Office Chérifien des Phosphates a lancé un programme d’investissement vert visant à produire un million de tonnes d’ammoniac vert d’ici 2027, avec un objectif d’atteindre 3 millions de tonnes d’ici 2032.
La responsable gouvernementale a insisté sur le fait que la gouvernance de "l’offre marocaine" repose sur des comités de pilotage, d’investissement et des équipes techniques spécialisées, pour garantir la transparence, diversifier les partenaires et suivre les évolutions technologiques et de marché.
Elle a confirmé que ces efforts permettront de renforcer les investissements dans les énergies renouvelables et le dessalement, tout en réduisant la dépendance aux sources d’énergie conventionnelles importées, soutenant ainsi la souveraineté énergétique du royaume et renforçant le parcours de développement durable.
Sur un autre plan, la ministre a affirmé que le développement du secteur du gaz naturel constitue un levier stratégique pour réaliser la souveraineté énergétique et améliorer la compétitivité industrielle, en tant qu’énergie de transition à faibles émissions de carbone qui contribue à l’intégration des énergies renouvelables et à garantir la stabilité du réseau électrique national.
Elle a précisé que le développement de ce secteur est une entrée essentielle pour attirer des investissements industriels, surtout dans le contexte mondial vers une neutralité carbone, ce qui contribue à la réduction des coûts et à l’amélioration des opportunités de croissance économique et à la création d’emplois durables.
Bennali a fait référence à l’élaboration d’une vision globale pour développer le marché du gaz naturel.
