Coupe du Monde des Clubs 2025 : « La Coupe du Soleil et de l’Argent »

Coupe du Monde des Clubs 2025 : « La Coupe du Soleil et de l’Argent »

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Ilias Delali

Depuis la Coupe du Monde de 1994 jusqu’à celle de 2025, il semble que le soleil ait décidé de s’installer durablement sur les terrains et dans les gradins du football mondial. Au milieu de la chaleur estivale américaine et des changements de la FIFA, les détails se répètent…

Coupe du Monde 1994 : Un soleil et un nouveau départ

Nous faisons un bond de trois décennies en arrière, lorsque les États-Unis ont accueilli la Coupe du Monde pour la première fois de leur histoire. Ce tournoi a ouvert une nouvelle ère pour le football sur la terre du baseball et du basketball, et a enregistré des chiffres record, avec la plus forte affluence jamais observée, dépassant en moyenne les 68 000 spectateurs par match, l’introduction de la règle « pas de passe au gardien », qui a changé pour toujours la dynamique du jeu, et l’utilisation des tirs au but pour départager les finalistes, après l’abandon temporaire de la règle du but en or.

Cependant, ce qui a vraiment marqué la Coupe du Monde 1994, et que l’on n’a pas oublié, c’est la chaleur écrasante qui a frappé la plupart des matchs, et les médias se sont empressés de la qualifier de « Coupe du Monde du soleil », car 80 % des matchs se sont joués en plein soleil, notamment dans des villes comme Orlando, Dallas et Detroit. Les joueurs se plaignaient, les entraîneurs s’adaptaient, et le public apportait des parapluies, mais il s’agissait tout de même d’une compétition réussie à tous points de vue.

En 2025, les États-Unis reviennent accueillir un tournoi mondial, mais cette fois avec un nouveau format pour la Coupe du Monde des Clubs, avec 32 équipes participant pour la première fois.
Un tournoi qui sert de répétition pour la Coupe du Monde 2026 et qui représente une expérience organisationnelle cruciale.

Cependant, la question de la chaleur refait surface… encore une fois, nous voyons certains joueurs quitter le banc de touche pour suivre le match depuis les vestiaires climatisés, en raison de températures atteignant près de 38 degrés lors de certaines rencontres, avec une humidité accablante.
Le Real Madrid, malgré sa puissance, a exprimé ses préoccupations à ce sujet, Guardiola et Enrique ont également fait part de leurs réserves, et tous s’accordent à dire que jouer dans de telles conditions est ardu.

Et le Qatar ?

C’est ici qu’apparaît la contradiction, voire l’hypocrisie manifeste.
Lorsque le Qatar s’est préparé à accueillir la Coupe du Monde 2022, le monde, notamment l’Europe, a tourné sur lui-même. Ils ont crié : « Le climat est intenable ! » Ils ont contraint le pays à déplacer la date du tournoi vers l’hiver, une décision sans précédent dans l’histoire du football.

Bien que le Qatar ait alors équipé ses stades de technologies de climatisation avancées, avec des sièges ombragés et même des systèmes de refroidissement de l’air ambiant dans le stade lui-même, il a tout de même été critiqué…

L’argent… Un nouvel élément dans l’équation

La version 2025 n’est pas comparable aux éditions précédentes de la Coupe du Monde des Clubs.
C’est un tournoi entièrement financé, où le vainqueur pourrait remporter plus de 40 millions, et chaque équipe éliminée au premier tour a reçu des compensations sans précédent dans l’histoire de ces compétitions.

Ainsi, ce tournoi n’est pas uniquement désigné comme la « Coupe du Monde du soleil », mais aussi comme la « Coupe du Monde de l’argent ». Des récompenses généreuses ont modifié la logique de la critique et créé un équilibre diplomatique entre la chaleur du soleil… et la fraîcheur des comptes bancaires.

Une participation arabe décevante… et la logique parle

D’un autre côté, cette nouvelle édition de la Coupe du Monde des Clubs n’a pas apporté de surprises footballistiques notables.
La logique a guidé les résultats, et les grandes équipes ont remporté leurs matchs sans grande difficulté.
Quant aux équipes arabes, malgré les espoirs des supporters, elles ont profondément déçu, se retirant rapidement de la compétition, sans laisser de véritable empreinte ni réalisation exceptionnelle à signaler.

Le Wydad de Casablanca, Al Ahly d’Égypte ou le Espérance sportive de Tunis n’ont réussi à briser la domination des géants européens ni à laisser de trace visible dans le classement, rendant leur participation cette fois-ci plus proche d’un « devoir de représentation » que d’un « rêve légitime ».

Bien que les clubs arabes aient brillé par le passé à plusieurs reprises, cette édition a manqué de « surprises », et les « histoires extraordinaires » que nous avons souvent observées de la part des clubs émergents ont été absentes.

La Coupe du Monde 2026 approche… les leçons se prennent maintenant

À l’approche de la Coupe du Monde 2026, et alors que les stades commencent à être testés actuellement, ces observations constituent une base pour améliorer les conditions des joueurs et des spectateurs.
L’organisation américaine est remarquable sur le plan logistique et technique, mais le dossier climatique demeure un véritable défi qu’il faut envisager sérieusement, tout comme cela a été le cas au Qatar, mais avec une approche américaine plus flexible.

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