Le 13 juin 2025 a marqué un tournant décisif dans le conflit entre Israël et l’Iran. Plus de 200 avions de chasse israéliens de modèles F-35, F-15 et F-16 ont pénétré l’espace aérien iranien, sans qu’Iran n’ait tiré le moindre missile en réponse. Ce ne fut pas une frappe militaire traditionnelle, mais une opération complexe qui a révélé l’effondrement du système sécuritaire et militaire iranien de l’intérieur.
Dans le cœur de Téhéran, des explosions ont retenti de multiples sites, touchant des installations nucléaires, des bases militaires et les résidences de hauts responsables. La surprise ne tenait pas seulement à l’ampleur des frappes, mais aussi à leur provenance : l’attaque est partie du territoire iranien lui-même.
Des agents du Mossad israélien s’étaient infiltrés depuis plus d’un an dans la société iranienne. Ils ont appris la langue, se sont intégrés à la population et ont exploité la vulnérabilité de l’État pour stocker des armes, faire passer des drones, et désactiver les systèmes radar et de défense aérienne avant le début de l’attaque. Des sources militaires ont révélé la construction d’une base secrète de drones à l’intérieur de Téhéran, d’où des drones kamikazes ont décollé pour frapper les batteries de défense aérienne et neutraliser la capacité de réponse.
Plus alarmant encore, l’opération ne s’est pas limitée au bombardement, mais a ciblé l’élimination de dirigeants de premier plan. Des courriels falsifiés ont piégé des commandants de l’armée et des Gardiens de la Révolution pour les amener à une réunion d’urgence dans un site secret, qui a été anéanti par une frappe précise. Parmi les victimes se trouvaient le chef d’état-major de l’armée, des responsables des Gardiens de la Révolution, ainsi que six des principaux scientifiques du programme nucléaire, dont Fereydoun Abbasi, ancien président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Un rapport post-opération a confirmé que des dizaines d’installations sensibles, allant des dépôts de missiles aux installations d’enrichissement d’uranium, avaient été détruites, certaines d’entre elles que l’Iran avait niées.
L’opération « Lion Ascendant » n’a pas été une frappe dissuasive limitée. Israël avait un objectif clair : briser la profondeur iranienne et démanteler l’autorité de l’État. L’opération a mis en lumière une faiblesse structurelle au sein de l’Iran, tant sur le plan sécuritaire que politique, accumulée au cours des années d’interventions extérieures et de conflits régionaux.
Ce déclin n’était pas le fruit d’une seule volonté. L’Iran s’était épuisé sur de nombreux fronts. Il avait soutenu les Houthis au Yémen avec des armes et des experts. Il avait financé le régime d’Assad en Syrie pour préserver son influence. Il avait parrainé le Hezbollah au Liban et des milices pro-iraniennes en Irak, notamment le courant de Moqtada al-Sadr. Ses tentacules avaient même atteint l’Afrique à travers son soutien au Polisario, désigné comme une organisation terroriste armée menaçant la stabilité de la région du Sahel et du Sahara.
Toutes ces interventions ont épuisé l’économie, affaibli les institutions et creusé le fossé entre le régime et la société. Après les manifestations de 2022, le régime a perdu sa légitimité auprès de larges sections de la population, surtout avec l’aggravation des crises sociales et ethniques dans des régions comme le Kurdistan, le Baloutchistan et le Khouzestan. La priorité du régime n’est plus la protection des frontières, mais le contrôle de l’intérieur.
Israël a compris cette décomposition. Il a misé sur le temps, investi dans le démantèlement de la structure interne, et planté des agents et des cellules dormantes, attendant le moment opportun pour porter le coup.
Le soutien logistique à l’opération soulève également des interrogations. Les avions de ravitaillement utilisés par Israël étaient de type Boeing 707, lents et volumineux, suggérant qu’ils avaient traversé des espaces aériens de pays qui n’ont pas contesté leur passage. Les indications pointent vers l’espace aérien syrien, et peut-être d’autres pays arabes, qui ont soit ignoré, soit implicitement permis ce passage.
La réponse de l’Iran jusqu’à présent a été mitigée. Une tentative échouée d’envoyer des drones vers Israël n’a rien donné. Les déclarations politiques n’ont pas été à la hauteur de l’ampleur de la frappe, et n’ont pas masqué le désarroi. Bien que certaines défenses aériennes aient été activées par la suite, l’Iran est resté incapable de donner une réponse significative.
La question fondamentale aujourd’hui est : l’Iran a-t-il encore la capacité de se défendre ? Et son régime peut-il perdurer face à de telles frappes complexes qui visent ses infrastructures internes, pas seulement ses installations militaires ?
Le plus inquiétant dans l’opération « Lion Ascendant » est qu’elle n’a pas été uniquement militaire, mais a constitué une déclaration claire que l’Iran n’exerce plus un contrôle total sur son territoire, et qu son ingérence dans les affaires d’autres pays a été le prélude à son effondrement interne.