Le secteur économique national a enregistré une amélioration de sa croissance au cours du premier trimestre de l’année 2025, avec un produit intérieur brut qui a augmenté de 4,8 % par rapport à 3 % durant la même période en 2024, selon les données publiées par le Haut-Commissariat au Plan.
Cette amélioration a été attribuée à un rebond des activités non agricoles, en hausse de 4,6 %, et à une reprise notable de l’activité agricole, qui a affiché une croissance de 4,5 %. Le Haut-Commissariat a souligné que la demande intérieure a été le principal moteur de cette croissance, dans un contexte économique marqué par la stabilité des taux d’inflation et une nécessité de financement de l’économie limitée à 2 % du produit intérieur brut.
Le secteur secondaire a montré une croissance de 4,5 %, contre 3,2 % l’année précédente, soutenu par une performance solide dans le secteur de la construction et des travaux publics (6,3 %), ainsi que dans les secteurs de l’électricité, du gaz et de l’eau (5 %), et l’industrie manufacturière (3,4 %). En revanche, la croissance des industries extractives a diminué, passant de 19,1 % à 6,7 %.
Le secteur tertiaire a également enregistré un développement positif de 4,7 %, par rapport à 3,8 % l’année précédente, soutenu par la croissance des activités des hôtels et restaurants (9,7 %), ainsi que dans l’éducation, la santé et le travail social (6,2 %), les services publics (5,3 %), et le commerce (4,3 %). L’activité immobilière a montré un léger rebond de 0,8 % après une période de déclin.
Certaines activités du secteur tertiaire, cependant, ont ralenti, en particulier le transport et le stockage (4 % contre 6,5 %), la recherche et le développement ainsi que les services aux entreprises (3,9 %), tandis que le secteur des médias et des communications est resté limité à 0,5 %.
Le secteur primaire a enregistré une reprise de 4,3 % suite à un déclin similaire au cours de la même période l’année précédente, avec une hausse de l’activité agricole de 4,5 %, tandis que les activités de pêche maritime ont diminué de 0,3 %.
Le produit intérieur brut aux prix courants a crû de 6,9 %, contre 6,8 % l’année précédente, entraînant une réduction de l’inflation à 2,1 %, contre 3,8 %.
La demande intérieure a poursuivi sa performance positive, affichant une croissance de 8 %, par rapport à 4 % l’année précédente, contribuant à hauteur de 8,5 points à la croissance. Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 4,4 % (contribution de 2,6 points), tandis que l’investissement global a connu un bond de 17,5 % (contribution de 4,9 points). En revanche, les dépenses de consommation des administrations publiques ont ralenti à 5,2 %, avec une contribution ne dépassant pas 0,9 point.
Les exportations de biens et services ont diminué de 5,8 % à 2,2 %, tandis que les importations ont augmenté de 9,8 %, contre 7,6 % l’année précédente, entraînant une contribution négative du solde des échanges extérieurs à la croissance de 3,8 points, contre 1,3 point l’année précédente.
Le revenu national disponible total a grimpé de 6 %, tandis que la croissance de la consommation finale nationale de 6,7 % a réduit l’épargne nationale à 26,8 % du produit intérieur brut, contre 27,6 %. En revanche, le taux d’investissement a monté à 28,8 %, ce qui a entraîné un besoin de financement de l’économie de 2 %.
Ces indicateurs témoignent d’une dynamique économique nationale en mutation positive, soutenue par la stabilité des prix et l’amélioration de l’investissement, malgré une pression persistante due aux échanges extérieurs.