La ministre Benali appelle à une alliance africaine depuis Nice pour faire face aux menaces pesant sur les océans.

La ministre Benali appelle à une alliance africaine depuis Nice pour faire face aux menaces pesant sur les océans.

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La ministre Leila Benali a présidé les travaux de la huitième commission lors de la troisième conférence des Nations Unies sur les océans, qui s’est tenue le jeudi 12 juin 2025 à Nice, en France. La commission a discuté des moyens de renforcer la coopération régionale et transrégionale pour protéger les océans, en présence de représentants de plusieurs gouvernements, organisations internationales et experts de divers pays, avec la participation du secrétaire d’État italien chargé de l’environnement et de la sécurité énergétique, Claudio Barbaro.

Benali a profité de son discours pour alerter sur la dégradation de l’environnement des océans, soulignant que 22 tonnes de plastique sont déversées dans les mers chaque minute. Elle a déclaré que la situation est si préoccupante que le plastique pourrait dépasser le poids des poissons dans les océans d’ici 2050. Elle a qualifié ces indicateurs de « non réversibles », allant de l’érosion des côtes à la diminution de la biodiversité et à l’aggravation de la pollution, considérant qu’ils représentent des menaces directes pour la sécurité environnementale mondiale.

Elle a affirmé qu’aucun État ne peut protéger les océans seul, rendant la coopération régionale indispensable. Elle a mis en avant que le Maroc, sous les directives royales, a choisi cette voie, rappelant l’initiative atlantique visant à transformer la côte atlantique marocaine en levier de développement durable pour le continent africain.

La ministre a également rappelé aux participants l’Annonce de Tanger, issue du sommet « Africa Blue », qui a consacré l’engagement des dirigeants africains à établir une gouvernance unifiée pour les océans, à développer l’économie bleue et à garantir une part équitable des financements environnementaux et climatiques pour le continent.

Benali a souligné les défis auxquels font face les pays du Sud, notamment en ce qui concerne le financement, le transfert de technologie et l’accès aux données. Elle a appelé à transformer les connaissances en outils d’action, à financer les aires marines protégées transfrontalières, et à réduire l’écart entre le Nord et le Sud.

Elle a proposé trois priorités : des solutions locales extensibles, des partenariats renforçant la capacité des pays vulnérables, et une gouvernance fondée sur la coopération et la solidarité. Elle a considéré que le succès de toute initiative passe par l’implication des communautés côtières, la planification conjointe, le partage des responsabilités, et la mise en place de cadres de coopération régionale, incluant la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, ainsi que la prise en compte des voix des zones touchées dans les instances décisionnelles.

Les interventions de la huitième commission ont présenté des expériences de coopération transfrontalière et ont abordé les mécanismes de financement bleu, ainsi que l’importance de la coordination entre les accords internationaux, notamment la nouvelle convention sur la biodiversité, la convention sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, et l’importance d’intégrer les océans dans les engagements nationaux climatiques.

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