Le déclin des surfaces agricoles au Maroc suscite des inquiétudes quant à l’avenir de la sécurité alimentaire.

Le déclin des surfaces agricoles au Maroc suscite des inquiétudes quant à l’avenir de la sécurité alimentaire.

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Le secteur agricole marocain a connu au cours de la dernière décennie une baisse inquiétante des surfaces cultivées, en raison de l’accroissement des défis climatiques et économiques affectant la performance de l’agriculture nationale.

Des données récentes de la plateforme FAOSTAT de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, publiées par le site “Horto Info”, révèlent que le Maroc a perdu près de 294 000 hectares de terres agricoles entre 2014 et 2023.

Cette diminution représente une menace claire pour l’une des principales bases de l’économie nationale, d’autant plus que l’agriculture constitue une source essentielle d’emploi et de revenus dans les zones rurales. Selon les mêmes données, les superficies réservées à la culture de plusieurs produits stratégiques ont diminué, notamment pour le melon, avec une perte de 10 978 hectares, le pastèque, avec 1 387 hectares, et la tomate, avec 1 042 hectares, malgré le fait que cette dernière soit l’un des principaux produits d’exportation du Maroc vers le marché européen.

Malgré cette baisse générale, certaines cultures ont enregistré une légère augmentation, tentant de réorienter la production vers des récoltes plus adaptées aux changements climatiques et aux exigences du marché. Ainsi, les surfaces consacrées à la culture de l’aubergine ont augmenté de 1 629 hectares, celles du poivre de 589 hectares, et celles du concombre de 257 hectares.

Les experts attribuent cette transformation à plusieurs facteurs complexes, notamment le changement climatique, la diminution des ressources en eau, les pressions concurrentielles des marchés étrangers et la baisse du rendement économique de certaines cultures traditionnelles. Cela impose aux décideurs de renforcer les stratégies agricoles nationales pour garantir la sécurité alimentaire et assurer la durabilité du secteur face aux évolutions rapides.

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