Ce matin, la mairie de Kénitra a été le théâtre d’une réunion animée réunissant le bureau de la fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants avec la présidente de la commune, en présence du premier adjoint au président chargé de la police administrative, Idriss Chentouf, du chef du service de la police administrative, Ahmed Lazhar, du chef du service des impôts locaux, Omar Larkou, ainsi que du chef du service de l’environnement.
Cette rencontre a porté sur quatre dossiers qui suscitent une vive controverse parmi les professionnels, notamment les montants imposés concernant les déchets, la taxation automatique, les horaires de fermeture des établissements, et le désordre généré par le secteur informel. Nourredine El Harraq, président de la fédération, a fermement rejeté les montants imposés par le service de l’environnement, les considérant illogiques et peu en phase avec la réalité du secteur. Il a également adressé une demande au chef du service des impôts afin de prendre en compte la capacité des professionnels à s’acquitter de ces obligations, tout en tenant compte des disparités géographiques au sein de la ville.
La présidente de la commune a réagi aux revendications en appelant à la tenue d’une réunion technique pour les examiner. Concernant l’autorisation d’ouvrir des points de vente de café, El Harraq a insisté sur le respect des règlements en la matière et a exigé une mise en application stricte des sanctions pour les contrevenants.
Le dossier des horaires de fermeture des cafés et des restaurants a entraîné un débat vif, El Harraq plaidant pour une solution équilibrée qui concilie les intérêts des professionnels et le confort des habitants, tout en tenant compte des spécificités de Kénitra en tant que ville côtière et touristique, ainsi que de l’expansion considérable de la zone franche industrielle nécessitant que certains établissements restent ouverts pour répondre aux besoins des travailleurs.
El Harraq a proposé que les mois de juillet et août soient considérés comme une période exceptionnelle avec des horaires adaptés, ainsi que le renforcement des patrouilles de sécurité pour faire face aux infractions plutôt que d’opter pour une fermeture totale. La présidente de la commune a également confirmé sa volonté de convoquer une réunion avec le bureau de la fédération et les autorités locales pour étudier les propositions et trouver des solutions réalistes visant à mettre fin aux tensions en cours.