À l’occasion du souvenir d’un grand leader, Hassan II demeure un symbole éternel, et sa sagesse éclaire toujours les chemins du Maroc.

À l’occasion du souvenir d’un grand leader, Hassan II demeure un symbole éternel, et sa sagesse éclaire toujours les chemins du Maroc.

- in Société

En commémoration de la disparition d’un grand leader, Hassan II demeure un symbole éternel, et sa sagesse éclaire les chemins du Maroc.

Le 23 juillet 1999, le Maroc a mis un point final à une étape de son histoire contemporaine avec le décès du roi Hassan II, l’un des piliers de l’État marocain moderne, un leader qui a dessiné les contours de la nation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il n’était pas seulement un roi sur le trône du royaume, mais un homme d’État exceptionnel, alliant une profonde formation, une vision stratégique et une capacité remarquable à gérer les équilibres au sein d’un environnement régional et international agité.

Né à Rabat le 9 juillet 1929, au sein de la famille royale alaouite, Hassan II a reçu dès son jeune âge une éducation soignée mêlant enseignement religieux, culture arabe et formation occidentale, forgeant ainsi sa personnalité et contribuant à l’élaboration de son projet politique. Il a poursuivi ses études à l’école coranique du palais royal, puis a obtenu son baccalauréat en 1948 avant de se rendre en France pour étudier le droit à l’Université de Bordeaux, où il a obtenu un diplôme d’études supérieures en 1951. Ce bagage l’a rendu un intellectuel accompli, réunissant le droit constitutionnel et la pensée politique pragmatique.

Avant de monter sur le trône, le prince Hassan a pris part à la lutte pour l’indépendance nationale, accompagnant son père, le roi Mohammed V, en exil. Il a joué un rôle crucial dans les négociations avec les autorités de protection, surtout lors des phases décisives vers l’indépendance, ce qui lui a valu d’être perçu comme le deuxième fondateur du Maroc libre. Le 26 février 1961, il a accédé au trône après le décès de son père, entamant ainsi une longue période de construction étatique et de consolidation du pouvoir.

Dès son accession au pouvoir, il a lancé la première constitution du royaume en 1962, posant ainsi la première pierre dans la construction des institutions. Il a établi un parlement, un conseil constitutionnel et un système judiciaire indépendant, tout en ouvrant la voie à une participation politique organisée dans un contexte démocratique encadré. Parallèlement, il a dû faire face à de graves défis internes, notamment deux tentatives de coup d’État en 1971 et 1972, orchestrées par le général Oufkir, qu’il a su déjouer avec fermeté et détermination, affirmant ainsi que la stabilité de l’État ne se négocie pas.

Un des moments les plus marquants de son règne a été en 1975, lorsqu’il a appelé à organiser la Marche verte. Plus de 350 000 Marocains ont marché vers le Sahara marocain pour revendiquer son retour pacifique, marquant une épopée nationale sans précédent qui a fait de Hassan II le leader de l’unité du pays, prouvant son génie politique dans la gestion d’une question vitale sans verser une goutte de sang.

En matière de politique étrangère, il a établi des relations solides avec les grandes capitales internationales, sachant maintenir l’indépendance de la décision nationale sans s’engager dans des axes conflictuels. Sa voix résonnait à l’ONU, au sein de l’Organisation de la conférence islamique, et lors des sommets arabes. Il a présidé le comité de Jérusalem, défendant fermement la cause palestinienne tout en adoptant un discours de dialogue entre les civilisations, rejetant l’idée d’un choc avec l’Occident, convaincu de la possibilité d’une coexistence fondée sur le respect et la compréhension.

Sur le plan économique, Hassan II a lancé d’ambitieux projets, notamment le « Plan des barrages » pour assurer la sécurité hydrique et agricole du royaume. Il a encouragé les investissements étrangers, œuvrant au développement des infrastructures et établissant des liens avec son environnement africain et méditerranéen. Il a également porté une attention particulière au monde rural, à l’éducation et à la santé, malgré les contraintes financières et les difficultés de cette période.

Politiquement, le Maroc a progressivement évolué vers une phase d’ouverture à la fin de son règne. Il a lancé un processus de réformes politiques, rétablissant l’équilibre dans la vie partisane et préparant le pays à une transition qui sera poursuivie par son successeur, Sa Majesté le roi Mohammed VI, avec une vision éclairée.

Après 38 ans de règne, Hassan II est décédé, laissant un lourd héritage d’accomplissements. Il reste dans l’esprit des Marocains un homme de son époque, une référence dans l’action politique, le garant de l’unité du pays et une voix prégnante dans ses moments les plus difficiles.

Hassan II n’était pas seulement un dirigeant, mais un homme d’idées, un architecte de l’État, un intellectuel exceptionnel. Il alliait fermeté et intelligence, traditions et modernité, profondeur historique et clairvoyance stratégique. Il a laissé derrière lui des institutions solides, un pays uni et une mémoire nationale gravée dans l’esprit de tous ceux qui ont vécu son époque ou appris de lui.

Aujourd’hui, après 26 ans depuis son décès, Sa Majesté le roi Mohammed VI, que Dieu le protège, poursuit le chemin de la construction et des réalisations avec le même courage, confiance, vision et sagesse, pour continuer à bâtir le Maroc que nous rêvons tous.

Loading

You may also like

Macron et son épouse poursuivent une influenceuse américaine après des allégations diffamatoires sur les réseaux sociaux.

Le président français Emmanuel Macron et son épouse