Les régions du sud du Maroc accueillent un nombre croissant de touristes chinois, notamment au kasbah d’Aït Benhaddou, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site est devenu l’une des principales destinations touristiques du royaume, attirant des visiteurs en quête d’expériences culturelles variées et de paysages enchanteurs, grâce à son architecture en terre et à ses ruelles labyrinthiques.
De nombreux touristes chinois ont confirmé que la richesse et la diversité de la culture marocaine, qui mêle influences arabes, amazighes, africaines et européennes, étaient des facteurs majeurs d’attraction. Shihao Qin, un visiteur originaire de Shanghai, a souligné que cette pluralité culturelle représentait un élément décisif dans le choix du Maroc comme destination touristique.
L’attractivité du kasbah se manifeste également à travers ses marchés traditionnels et ses boutiques proposant des produits artisanaux marocains, tels que des ustensiles en cuivre, des sacs en cuir et de petites sculptures, permettant aux visiteurs de rapporter des souvenirs symboliques de l’artisanat local.
Le chercheur en tourisme, Zoubeir Bouhout, a révélé que le nombre de touristes chinois avant 2016 ne dépassait pas dix mille, mais que la décision du roi Mohammed VI de supprimer le visa pour les Chinois a entraîné une augmentation significative, avec plus de 140 000 visiteurs en 2019, une tendance qui se poursuit.
Il a également noté que les facilités administratives, notamment la levée de l’obligation de visa, ont contribué à faire du Maroc une destination prisée pour les Chinois, soutenues par des campagnes de promotion et des liaisons aériennes directes.
La gastronomie marocaine représente elle aussi un attrait majeur, les touristes chinois étant avides de découvrir les plats locaux tels que le tajine, la soupe de potiron et le pain marocain. Judy Su, une touriste de Shanghai, a exprimé son admiration pour le pain marocain, qu’elle a trouvé distinct de ce à quoi elle était habituée.
Sur le plan des relations bilatérales, l’essor du tourisme chinois au Maroc témoigne de l’évolution d’un partenariat entre les deux pays, surtout dans le contexte de Rabat visant à attirer des touristes asiatiques et à renforcer sa position en tant que destination touristique mondiale.
Les autorités marocaines cherchent à capitaliser sur cet élan à travers des campagnes promotionnelles et des démarches simplifiées visant à augmenter le nombre de touristes chinois, dans l’espoir de faire du Maroc un arrêt permanent sur la carte des voyages chinois.
Les experts prévoient que le tourisme chinois au Maroc continuera de croître, porté par l’expansion de la classe moyenne en Chine et la demande croissante pour des destinations riches en culture, ce qui propulse davantage le Maroc grâce à son patrimoine diversifié et à ses sites classés mondialement.
