Benmoussa met en garde contre l’orientation de l’intelligence artificielle vers des fins militaires au lieu de la développement.

Benmoussa met en garde contre l’orientation de l’intelligence artificielle vers des fins militaires au lieu de la développement.

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Benmoussa met en garde contre l’orientation de l’intelligence artificielle vers des fins militaires plutôt que vers le développement

Shakib Benmoussa, le haut-commissaire au plan, a appelé à la mise en place de mécanismes éthiques régissant l’utilisation de l’intelligence artificielle, avertissant que cette technologie pourrait se transformer en outil pour des conflits souverains et défenseurs, surtout après son utilisation effective dans des conflits armés. Il a souligné que la persistance des tensions géopolitiques entourant l’intelligence artificielle entravera son investissement dans des domaines vitaux tels que l’agriculture, l’éducation, la santé et la gouvernance.

Les déclarations de Benmoussa ont eu lieu lors de sa participation, mercredi, au deuxième jour du forum national sur l’intelligence artificielle, organisé par le ministère de la Transition numérique et du développement durable sous l’égide du roi Mohammed VI.

Benmoussa a évoqué la nécessité de soutenir les initiatives locales par des alliances et stratégies régionales prenant en compte les spécificités des peuples africains, en phase avec l’Agenda Afrique 2063, insistant sur le fait que l’absence de ces alliances nuit à l’utilisation optimale et responsable de l’intelligence artificielle, et retarde la mise en place de cadres réglementaires efficaces.

Dans une session de discussion sur "Développer l’intégration et la coopération entre les pays du Sud dans le domaine de l’intelligence artificielle", Benmoussa a affirmé qu’il était difficile pour un pays du Sud de faire face seul aux défis imposés par cette technologie en rapide évolution, appelant à la création d’outils et de logiciels au service de tous, renforçant ainsi les capacités locales.

L’ancien responsable gouvernemental a précisé que la coopération dans le domaine de l’intelligence artificielle ne devrait pas être réservée aux pays développés, mais qu’il est impératif d’autonomiser les pays du Sud pour participer à l’élaboration et à l’exécution des règles réglementaires, tout en renforçant la coopération intra-sud pour atteindre un équilibre international dans ce domaine.

En tant que président de la Commission du nouveau modèle de développement, Benmoussa a noté qu’il existe déjà des stratégies et discussions actives au sein de l’Union africaine concernant l’intelligence artificielle, mais qu’elles nécessitent un soutien plus fort pour atteindre leurs objectifs, appelant à l’échange de connaissances, à la création d’opportunités de formation et de recherche, et à l’implication des gouvernements et de la société civile dans ce processus.

Il a souligné que les initiatives existantes en sont encore à leurs premiers stades, mais qu’elles constituent une base à renforcer pour donner plus de poids aux pays du Sud sur la scène internationale. Il a ajouté que l’intelligence artificielle n’est plus simplement un outil futuriste, mais qu’elle est devenue un élément clé des transformations économiques et sociales, ayant un impact réel sur les économies des pays.

Benmoussa a indiqué que l’intelligence artificielle ne se limite pas à l’amélioration de la productivité, mais restructure également les modes de prise de décision, ce qui en fait un pilier stratégique pour la transformation. Néanmoins, il a mis en garde contre les défis qui lui sont liés, tels que les biais algorithmiques, les enjeux éthiques et démocratiques, notamment en ce qui concerne la souveraineté numérique et la transparence.

Il a appelé à une mobilisation nationale pour unifier les visions et définir des objectifs clairs pour le développement de l’intelligence artificielle de manière sécurisée et éthique, tout en renforçant la coopération entre les différents acteurs au sein de chaque pays.

Benmoussa a conclu son intervention en insistant sur la nécessité d’élargir la coopération régionale et internationale, si les pays en développement souhaitent proposer des solutions concrètes à leurs défis sociaux, affirmant que l’intelligence artificielle est désormais un champ de compétition acharnée entre les grandes puissances, des États-Unis à la Chine, chaque partie cherchant à s’imposer en tant qu’acteur central dans le domaine des technologies avancées.

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