Dans une première choquante et préoccupante, la chaîne marocaine « Al Riadiya » a diffusé samedi soir, lors de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations féminine, un spot publicitaire montrant une carte du Maroc sans ses régions sud, un événement qui ne peut être qualifié que de « catastrophe nationale ». Cette chaîne, relevant du secteur public, est censée être à l’avant-garde de la défense de l’unité territoriale.
Ce spot publicitaire, émanant de l’entreprise de paris illégaux « 1xbet », a suscité un vif émoi au sein de la chaîne, entraînant des réactions confuses et des tentatives de désengagement rapide de la responsabilité. Cependant, une diffusion d’une telle gravité ne peut être le fruit du hasard ou résulter d’un manquement négligeable en matière de contrôle.
Il est d’autant plus étonnant et exaspérant que cette controverse ne se limite pas à la diffusion d’une publicité non autorisée, mais concerne également la présentation d’une carte mutilée de la nation. Cela constitue un défi flagrant aux valeurs nationales et aux sentiments collectifs des Marocains, sur une chaîne de service public financée par des fonds publics !
Des sources bien informées ont confirmé que des responsables du pôle médiatique public avaient pris connaissance de cette “erreur professionnelle catastrophique” et avaient exprimé leur mécontentement, considérant qu’il s’agit d’un acte « absolument inacceptable » portant atteinte à la question nationale fondamentale du Royaume. Ils estiment qu’une réaction rapide est nécessaire pour tenir responsables les personnes impliquées, quelles qu’elles soient.
Bien que la chaîne tente d’expliquer cet incident par une erreur ou un « mauvais jugement », ce qui s’est produit s’éloigne largement d’une simple bévue. Il s’agit plutôt d’un abandon professionnel flagrant et d’un manquement institutionnel aux devoirs de contrôle sur le contenu, notamment en cette occasion officielle diffusée en direct devant l’opinion publique nationale et continentale.
Diffuser une carte fragmentée du Maroc, quelle que soit la justification, constitue un affront direct à la souveraineté nationale et un manquement impardonnable concernant le dossier du Sahara marocain, qui est un sujet tabou pour toutes les institutions de l’État, y compris les médias publics. L’autorisation donnée à une entreprise de paris opérant en dehors de la légalité de se présenter de cette manière à l’écran renforce la gravité de l’erreur et soulève des questions sérieuses sur le niveau de professionnalisme et de responsabilité au sein d' »Al Riadiya ».
Le minimum attendu maintenant est l’ouverture d’une enquête transparente et la mise en lumière des responsabilités administratives et professionnelles, accompagnées d’une clarification officielle à l’intention de l’opinion publique. En effet, le silence face à de telles affaires équivaut à une complicité explicite, ou tout au moins à un mépris pour les sanctuaires nationaux.
Les responsables d' »Al Riadiya » prendront-ils pleinement leurs responsabilités ? Ou allons-nous, comme à chaque fois, réduire le problème à un « incident technique » ou à « un employé distrait », tandis que les déceptions s’accumulent sans véritable sanction ?