Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de la République, les Marocains attendent le discours royal comme un agriculteur attend la pluie. Pourtant, l’adresse de cette année n’était pas simplement une énumération de réalisations, mais une réponse politique mesurée et réfléchie à deux adversaires : un adversaire extérieur, nommé « l’entêtement du régime algérien », et un adversaire intérieur caché, appelé « les adorateurs des points noirs », dont le slogan éternel est : le pire est à venir. Ainsi, le Maroc semble être pris entre la diplomatie de la haine et les publications de désespoir.
À ceux qui continuent de distiller l’illusion depuis des casernes militaires, le roi, avec une patience stratégique, a renouvelé son appel à un dialogue sincère avec l’Algérie. « La main tendue » n’est ni un signe de faiblesse ni un appel à l’aumône, mais plutôt l’éthique d’un État mature et responsable face à une diplomatie empreinte de rancœurs et de ressentiments. Tandis que les généraux algériens se précipitent pour acheter des armes vétustes ou financer des porte-voix obsédés par le contre la souveraineté territoriale marocaine, même au détriment des richesses de l’Algérie, qui vendra désormais son gaz à Mme Meloni à un tiers de sa valeur, le Maroc, quant à lui, accélère ses trains sur la voie du futur.
Qui vit donc réellement dans l’isolement ? Est-ce celui qui entretient des accords de libre-échange avec 3 milliards de consommateurs ? Ou bien celui qui s’enferme dans une coquille d’hostilité maladive ? Où est donc la logique ? Ou est-ce que le « mal du Maroc » n’a de remède en Algérie que par les bulletins d’information du soir et les terres lointaines ?
Je m’adresse ici à ceux qui pleurent sur les ruines et doutent de tout : ils sont ceux qui ne voient qu’un trou dans le mur, même s’ils résident dans un palais. Chaque projet est pour eux un « gaspillage » – je n’ai pas besoin de vous rappeler les sceptiques du train à grande vitesse Tanger-Rabat, du football marocain et des efforts de ceux qui le soutiennent, comme le discours. Chaque réussite est une « façade », chaque avancement est une « illusion médiatique ». Mais que dit la réalité ? Les exportations industrielles ont doublé. Le Maroc a intégré le club des pays à développement humain élevé. La pauvreté multidimensionnelle a diminué. Des projets structurants se concrétisent dans les domaines de l’énergie, de l’eau et des technologies…
Pourtant, ils continuent de chanter : « Le pire est à venir »… du train à grande vitesse à la désillusion. Comme s’ils respiraient le pessimisme et se nourrissaient de désespoir au petit-déjeuner ! Et vous pouvez vous demander : si on leur donnait les clés du pouvoir pour un jour, que feraient-ils ? Probablement, ils organiseraient un séminaire intitulé : Comment démoraliser un peuple en 24 heures ? Mais le discours de l’État… n’est pas celui des hashtags.
Le discours royal ne répond pas par le bruit, mais par les chiffres, les projets et les initiatives. Il n’injurie personne, mais il met tout le monde dans l’embarras. Il ne se contente pas de suivre la tendance, mais crée un courant.
C’est un discours qui a dit à ceux qui sont à l’extérieur : « Nous n’avons pas besoin de visa pour revendiquer notre souveraineté sur le Sahara ». Et à ceux qui sont à l’intérieur : « Le développement ne se trouve pas seulement sur les cartes, mais aussi dans la santé des citoyens, l’eau potable, l’emploi et l’éducation. » Et à ceux qui désespèrent : « Le pire n’est pas à venir… mais plus rapide, plus fort et plus juste. »
L’État avance, les institutions fonctionnent, les projets se concrétisent, et la main est tendue malgré les frappes médiatiques et les perturbations. Quant à ceux qui vivent dans la caverne du « retour politique » et chantent leur hymne préféré : « Le pire est à venir »… Nous leur disons avec une ironie mordante : restez donc à votre place, devant votre écran de téléphone, car l’avenir n’attend pas les spectateurs. Le pire est à venir, mais… c’est pire pour vous et pire que vos cauchemars.