Entre « Combien vit le Soussi ? » et la danse sur les blessures de Gaza… Benkirane dévoile son visage de populiste coloré.

Entre « Combien vit le Soussi ? » et la danse sur les blessures de Gaza… Benkirane dévoile son visage de populiste coloré.

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Entre « Combien vit le Soussi ? » et la danse sur les blessures de Gaza… Benkirane révèle son visage populiste changeant

Dans un monde où les événements s’accélèrent et les positions changent rapidement, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement, continue de livrer des discours populistes qui laissent perplexes les observateurs.

Cette semaine, dans la capitale Rabat, Benkirane a prononcé des mots « moraux » percutants, dénonçant la violence à Gaza et évoquant des valeurs de bravoure et d’humanité dans un discours qui se veut touchant pour le cœur des Marocains. Mais les choses prennent rapidement une tournure radicalement différente lorsqu’il arrive à Agadir.

Là, au cœur du Souss, Benkirane oublie « le bendir » et Gaza, et au lieu de garder le silence en période de deuil, il se retrouve à chanter et à danser avec enthousiasme avec un groupe amazigh, levant sa canne tout en réagissant aux rythmes des « ahouach » traditionnels, un spectacle qui reflète un contraste frappant entre son discours officiel et la réalité.

Cette danse n’était pas seulement un moment de joie, mais révélait une duplicité dans un discours politique qui n’hésite pas à utiliser les positions selon ce qui sert ses intérêts électoraux et populistes. À Rabat, le divertissement pour « les autres » est prohibé, alors qu’au bastion de son parti dans le sud, il est permis et même recherché.

Il ne faut pas non plus oublier que les déclarations précédentes de Benkirane, qui avaient vexé la population soussie, notamment sa question « Combien vit le Soussi ? », avaient laissé une plaie dans le cœur des citoyens. Ces réminiscences le poursuivent dans ses apparitions, mais il tente de retourner la situation avec une danse ici et un rire là, comme s’il cherchait à éteindre le feu de la colère par le bruit des tambours.

Cette scène met en lumière une vérité évidente : Benkirane est un joueur habile dans l’art du populisme, distribuant ses positions en fonction de son public et de l’occasion. On le voit « militant » dans son discours et, à d’autres moments, « artiste » se balançant au rythme de ses contradictions.

Au final, le citoyen marocain se retrouve face à une version renouvelée d’un homme politique versatile, qui s’exprime avec éloquence à la Chambre des représentants et danse au son des tambours dans les places publiques, tandis que les questions sur la crédibilité et l’engagement restent suspendues, en attendant une réponse claire et franche.

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