Les relations maritimes entre la Russie et plusieurs pays africains, notamment le Maroc et la Mauritanie, connaissent un développement rapide dans le cadre de la stratégie de Moscou visant à renforcer sa présence sur les côtes africaines, à travers des programmes de recherche scientifique et des investissements dans le secteur de la pêche maritime.
L’Agence fédérale russe de la pêche, « Rospolovstvo », considère que les conditions environnementales dans les zones économiques exclusives du Maroc et de la Mauritanie sont idéales pour sa flotte maritime, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses pour une exploitation durable des ressources halieutiques.
Cette déclaration fait suite à un communiqué officiel publié par l’agence russe après une réunion scientifique élargie dédiée à la présentation des résultats préliminaires de ce que l’on appelle la « grande mission africaine », supervisée par l’Institut de recherche sur les océans et la pêche de Moscou. Illya Chistakov, président de l’agence, a confirmé que ces études avaient été réalisées selon des outils scientifiques avancés et reconnus internationalement, soulignant que les indicateurs enregistrés laissent présager une amélioration notable des populations de « maquereau atlantique », une espèce particulièrement prisée par les pêcheurs russes dans cette région.
Chistakov a mis en avant que les opportunités d’expansion des activités de pêche russes ne se limitent pas seulement au Maroc et à la Mauritanie, mais englobent également d’autres pays d’Afrique de l’Ouest tels que la Guinée et la Guinée-Bissau, où les ressources maritimes de surface et de fond offrent des alternatives à fort potentiel. Il a affirmé que cette approche s’inscrit dans une vision russe globale visant à diversifier les partenariats économiques et écologiques avec les pays côtiers africains.
L’agence russe a mené des évaluations sur le terrain dans six zones maritimes, notamment le Maroc, la Mauritanie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mozambique et la Sierra Leone, recueillant des données précises sur les caractéristiques biologiques des stocks de poissons dans ces côtes. La Russie prévoit de soumettre des propositions scientifiques aux pays partenaires, afin d’améliorer la durabilité des ressources maritimes et d’assurer une exploitation rationnelle à long terme, au bénéfice des intérêts économiques communs tout en protégeant l’équilibre écologique de ces régions.