La Turquie reçoit un soutien européen pour rivaliser avec le Maroc dans la course à l’hydrogène vert.

La Turquie reçoit un soutien européen pour rivaliser avec le Maroc dans la course à l’hydrogène vert.

- in Economie
الهيدروجين الاخضر

La Turquie a reçu une subvention européenne de 3 millions d’euros, soit l’équivalent de 3,5 millions de dollars, pour développer son infrastructure dans le domaine de la production et du transport de l’hydrogène vert, dans le cadre du mécanisme d’aide avant l’adhésion à l’Union européenne (IPA).

Ce financement illustre la volonté de Bruxelles d’impliquer Ankara de manière efficace dans les efforts de décarbonation, malgré le blocage des négociations d’adhésion depuis 2016.

Le projet est mis en œuvre en collaboration avec la société publique turque Botaş, et se concentre sur l’évaluation de la capacité de l’infrastructure existante, y compris les pipelines et les réseaux de stockage, à intégrer l’hydrogène propre dans le système énergétique turc. Il vise également à établir une feuille de route technique pour l’intégration de la Turquie sur le marché européen de l’hydrogène.

Cette initiative intervient à un moment où des pays tels que le Maroc et l’Égypte s’efforcent de consolider leurs positions dans la future carte énergétique. Le Maroc a réussi à établir une stratégie claire pour l’hydrogène vert, soutenue par des partenariats européens solides et des accords d’exportation, lui conférant un avantage concurrentiel sur la scène régionale.

Bien que la Turquie bénéficie d’une position géographique stratégique entre l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Europe, l’absence d’un cadre juridique et réglementaire intégré dans le secteur de l’hydrogène pourrait freiner ses ambitions et détourner les investissements vers des concurrents mieux préparés. Les évaluations indiquent que le réseau actuel de gaz turc n’est pas encore adapté au transport de l’hydrogène, nécessitant ainsi des mises à jour techniques à grande échelle.

La subvention européenne met également l’accent sur le développement des capacités des institutions turques concernées, des ministères et des agences réglementaires aux centres de recherche et entreprises énergétiques, afin de combler le fossé en matière de compétences spécialisées dans le domaine de l’hydrogène.

Cette démarche est cruciale dans le contexte de la forte dépendance de la Turquie envers les importations d’énergie fossile, notamment le gaz naturel, rendant la transition vers des sources d’énergie propre essentielle pour la sécurité énergétique future du pays.

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