Le conseil militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé aujourd’hui, jeudi, la levée de l’état d’urgence imposé depuis 2021, en vue d’organiser des élections générales en décembre prochain, malgré les appels à boycotter cette initiative par l’opposition et les doutes émis par des instances internationales concernant la transparence de ce processus.
Dans un message vocal à destination des journalistes, le porte-parole du conseil, Zaw Min Tun, a déclaré que cette décision s’inscrit dans le cadre de la préparation aux élections dans le processus de transition vers une « démocratie multipartite ».
L’armée avait instauré l’état d’urgence à la suite du coup d’État ayant renversé le gouvernement civil dirigé par Aung San Suu Kyi, ce qui a entraîné un conflit civil prolongé ayant coûté la vie à des milliers de personnes.
Cette décision a conféré au général Min Aung Hlaing, président du conseil militaire, des pouvoirs étendus sur les autorités exécutives, législatives et judiciaires, avant qu’il n’annonce ultérieurement son soutien à l’organisation des élections comme solution à la crise politique.
En revanche, des forces d’opposition, y compris des parlementaires ayant été évincés suite au coup d’État, ont annoncé leur intention de boycotter le processus électoral, tandis qu’un responsable onusien a qualifié cette initiative, en juin dernier, de « manipulation visant à légitimer la poursuite du régime militaire ».