Le projet de gazoduc africain-atlantique a réalisé des avancées notables sur les plans technique, environnemental et institutionnel, comme l’a annoncé l’Office national des hydrocarbures et des mines dans un communiqué publié suite à des réunions techniques de haut niveau qui se sont tenues les 10 et 11 juillet à Rabat.
Ces rencontres ont vu la participation de plusieurs directeurs généraux des entreprises pétrolières nationales des pays concernés, ainsi que des représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors de la réunion, il a été confirmé que les études d’ingénierie détaillées pour le projet seraient finalisées en 2024, en plus de la réalisation des études environnementales et sociales pour la partie nord du gazoduc, alors que les travaux de terrain continuent pour la section sud reliant le Nigeria au Sénégal. Une fois achevé, ce gazoduc devrait transporter 30 milliards de mètres cubes de gaz par an, dans le cadre d’un développement progressif géré par une société holding supervisant trois entreprises spécialisées selon les segments.
Les pays participants ont validé l’accord gouvernemental lors du sommet de la CEDEAO en décembre 2024, conférant ainsi une nouvelle dimension stratégique et juridique qui renforce le caractère régional du projet. En marge des réunions, un nouveau protocole d’accord a été signé entre la société nationale des pétroles du Nigeria, l’Office national des hydrocarbures et des mines et la société togolaise du gaz, intégrant cette dernière officiellement à la série d’accords conclus avec les autres pays.
Ce projet vise à relier le Nigeria au Maroc en passant par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, pour se connecter par la suite au gazoduc maghrébo-européen et au réseau gazier européen, ce qui renforce la sécurité énergétique de la région et soutient l’intégration économique régionale, tout en permettant aux pays du Sahel comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali d’accéder à des sources d’énergie vitales.