La société espagnole Islalink se prépare à lancer un projet de nouveau câble sous-marin reliant la côte marocaine aux îles Canaries, dans le cadre d’une initiative stratégique visant à renforcer la connectivité numérique et à faciliter l’échange de données et d’énergie entre les deux rives. Les opérations logistiques pour la mise en œuvre du projet devraient débuter cette année, avec un achèvement prévu d’ici 2026.
Le câble partira de la région d’Arenaga sur l’île de Grande Canarie, en passant par l’île de Fuerteventura, avant d’atteindre la côte marocaine, où les villes de Tarfaya et Boujdour sont envisagées comme points d’accueil du câble. Ce lien maritime est attendu pour réduire le temps de réponse et améliorer la capacité du réseau à transférer des données de manière plus efficace, tout en jouant un rôle clé dans les projets d’échange d’énergie futurs.
Le projet est mené dans des conditions de relative confidentialité, les opérations d’installation du câble se déroulant sous la surface de l’eau sans couverture médiatique étendue. Dans la région d’Arenaga, des pêcheurs locaux ont remarqué des mouvements inhabituels de navires, renforçant les spéculations concernant les activités liées au projet dans cette zone.
L’investissement dans ce projet est estimé à environ 13,5 millions d’euros, financé par le programme « Connecter l’Europe » géré par l’Union européenne. Bien qu’aucun nom officiel du projet n’ait encore été annoncé, des sources médiatiques le considèrent comme l’un des projets stratégiques majeurs visant à relier le continent africain aux îles Canaries et à l’Europe.
Ce projet illustre une orientation claire vers le renforcement de la coopération maroco-espagnole dans les domaines des infrastructures, de la connectivité numérique et énergétique, dans un contexte régional qui cherche à accélérer le rythme des projets de connexion continentale et à promouvoir l’intégration économique et technologique.