Ralentissement de la croissance des prêts bancaires au Maroc en 2024 malgré une augmentation dépassant 1164 milliards de dirhams

Ralentissement de la croissance des prêts bancaires au Maroc en 2024 malgré une augmentation dépassant 1164 milliards de dirhams

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بنك المغرب

La progression des crédits bancaires au Maroc ralentit en 2024 malgré une hausse à plus de 1164 milliards de dirhams

Selon Bank Al-Maghrib, le montant total des crédits bancaires dans le royaume a atteint 1164,6 milliards de dirhams en 2024, enregistrant une augmentation de 4,4 % par rapport à 2023, soit l’équivalent de 72,9 % du produit intérieur brut.

Bien que cette performance dépasse la moyenne des cinq années précédant la crise du Covid-19, elle reflète un ralentissement par rapport à l’année 2023, selon les précisions du rapport annuel de la banque centrale sur la situation économique, monétaire et financière.

Bank Al-Maghrib attribue principalement ce ralentissement au déclin de la croissance des crédits destinés aux intermédiaires financiers (13,8 % contre 20,1 % en 2023), ainsi qu’à la faible croissance des financements alloués au secteur non financier, qui n’a augmenté que de 2,6 % contre 2,9 % l’année précédente.

D’après la nature des institutions, ce recul est principalement dû à la diminution des financements des établissements publics, où les crédits d’équipement ont chuté de 10,4 % après une hausse de 5,1 %, tout comme la croissance des facilités de trésorerie qui est tombée à 30,9 % après avoir atteint 54,2 %.

Pour les ménages, le total des crédits a augmenté de seulement 1,7 % en 2024, comparé à 2,1 % en 2023, en raison d’une baisse de 3,7 % des crédits aux travailleurs indépendants. En revanche, les crédits destinés aux particuliers ont maintenu une croissance stable d’environ 2,1 %, dont 1,6 % pour les crédits à la consommation (contre 0,7 %) et 1,6 % pour les crédits immobiliers (contre 1,8 %).

Concernant les entreprises non financières privées, les crédits ont connu une légère reprise de 0,6 % en 2024, contre 0,1 % en 2023, grâce à un ralentissement du recul des facilités de trésorerie (–4 % après –8,9 %), à une reprise des financements pour la relance immobilière (+6,9 % après –2,5 %), et à une accélération des crédits d’équipement (+10,2 % après +6,8 %).

Quant aux crédits non performants, ils ont augmenté de 2,8 % pour atteindre 97,5 milliards de dirhams, avec un taux de couverture de 68,8 %. Cette hausse est attribuée à une augmentation de 5,7 % pour les ménages et de 0,9 % pour les entreprises privées, faisant grimper le taux des créances douteuses à 8,4 % au total, avec 10,4 % pour les particuliers et 12,6 % pour les entreprises.

Par secteur, les crédits ont connu une croissance notable de 12,3 % dans les industries extractives, 6,5 % dans le secteur de l’électricité, du gaz et de l’eau, et 4 % dans le secteur de la construction et des travaux publics. En revanche, des baisses ont été observées dans les secteurs du tourisme (–12,9 %), de la vente automobile (–2,3 %), et des industries textile, vestimentaire et cuir (–12,4 %).

Par ailleurs, les établissements financiers non bancaires ont augmenté leurs financements au secteur non financier de 6 %, atteignant 180,6 milliards de dirhams, répartis entre les sociétés de financement (148,8 milliards de dirhams), les banques étrangères (11,7 milliards de dirhams) et les associations de crédit à la consommation (9,6 milliards de dirhams).

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