Rencontre organisée par le mouvement « Marrakech de demain » appelant à un rapprochement maghrébin et dénonçant les politiques du régime algérien.

Rencontre organisée par le mouvement « Marrakech de demain » appelant à un rapprochement maghrébin et dénonçant les politiques du régime algérien.

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Lors d’un événement organisé par le mouvement « Magrib al-Ghad », divers acteurs politiques et civils du Maroc se sont réunis avec des opposants algériens, dans un contexte politique exceptionnel qui a permis de faire passer des messages clairs sur l’avenir de la région maghrébine et ses défis communs. Cette rencontre n’était pas seulement protocolaire, mais s’est transformée en une plateforme de critiques acerbes contre le régime militaire algérien, ainsi qu’en un appel explicite à surmonter les désaccords artificiels entre les peuples.

Les participants ont unanimement convenu que l’institution militaire en Algérie mène une politique systématique de « diabolisation du voisin », en finançant des organisations séparatistes et en perturbant la stabilité des États voisins, surtout du Maroc. Ils ont estimé que cette approche ne reflète pas une force intérieure, mais cache l’échec du régime à établir un modèle démocratique et de développement correspondant aux aspirations des Algériens.

Dans ce cadre, Dr. Mustapha Aziz, président du mouvement organisateur, a souligné l’importance de cette rencontre, la considérant comme le début d’un véritable rapprochement entre les acteurs des deux rives. Il a salué le courage des participants algériens dans leur défense des droits humains et leur opposition à la « dictature des généraux ». Il a précisé que les relations stratégiques du Maroc avec des pays comme les États-Unis, Israël et l’Inde ne remettent pas en question son engagement envers de bonnes relations de voisinage, affirmant également que le Maroc prend ses décisions de manière indépendante, en accord avec la volonté de son peuple et de son leadership, et qu’il n’est pas l’instrument de quiconque.

Dans le cadre de cette approche régionale, l’intervention du militant sahraoui Hamidou a confirmé que la question du Sahara est réglée sur les plans populaire et réel, insistant sur le fait que le Polisario a perdu sa légitimité, après que la majorité de ses fondateurs ont rejoint le Maroc pour défendre son unité territoriale. Il a ajouté que le choix du front est aujourd’hui limité entre rester dans l’enfer de Tindouf ou retourner au pays.

Cette même position a été adoptée par l’opposant algérien Sid Ahmed Benatiya, qui a déclaré que l’institution militaire algérienne n’avait pas seulement appauvri la population sur le plan intérieur, mais avait également provoqué de graves crises diplomatiques en soutenant continuellement le Polisario. Il a affirmé que les peuples maghrébins ne sont pas séparés par la géographie ou l’histoire, mais par les politiques des régimes figés qui craignent tout rapprochement pouvant menacer leur influence.

Dans une intervention percutante, le professeur Moussa Al-Hamoudi, l’une des voix les plus critiques du régime algérien, a mis le doigt sur la profondeur de la crise. Il a déclaré sans détour que « la véritable plaie en Algérie ne réside pas seulement chez Chani Ghraïka, mais dans le système des généraux qui infiltrent les services de renseignement, dirigeant le pays en coulisses et étouffant la voix de la société ».

Al-Hamoudi a critiqué les médias militaires en Algérie, les accusant de ne pas servir les affaires des peuples, mais de œuvrer à la déformation de l’image du Maroc et à le stigmatiser pour « normalisation ». Il a ajouté que « même avec ses relations ouvertes avec Israël, le Maroc permet à son peuple d’exprimer sa solidarité avec la cause palestinienne et apporte un soutien humanitaire quand c’est nécessaire, tandis que le régime algérien interdit même les manifestations symboliques et arrête ceux qui les appellent ».

Al-Hamoudi a conclu en soulignant que l’appellation de « régime du makhzen » ne nuit pas au Maroc, mais témoigne d’une continuité institutionnelle et souveraine, ajoutant que ceux qui ignorent l’histoire véritable du Maroc le considèrent comme une insulte, alors qu’il s’agit d’un symbole de fierté et de résilience.

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