Il est devenu raisonnable que la communauté marocaine à l’étranger suspende toutes les activités qui mettent en valeur le pays et le présentent sous un jour flatteur aux sociétés des pays d’accueil. En effet, la communauté marocaine a joué un rôle essentiel dans la sensibilisation aux questions d’intégrité territoriale, dans la promotion du drapeau marocain sur les scènes internationales, ainsi que dans l’organisation de manifestations devant les consulats et ambassades des ennemis de la cause du Sahara marocain. Elle a également organisé des conférences et des séminaires auxquels ont participé des parlementaires, des acteurs politiques et des personnalités civiles, tous bénéficiaires de la vision du roi Mohammed VI concernant l’autonomie comme solution finale à ce dossier sensible.
Tous les succès réalisés grâce à Sa Majesté le Roi, en parallèle à la diplomatie administrative, ont vu la diplomatie associative mobiliser ses hommes et ses femmes pour soutenir la proposition royale et défendre cette cause ainsi que sa mise en œuvre.
Cependant, les Marocains de l’étranger n’ont pas été entendus depuis longtemps, et leurs problèmes demeurent en suspens malgré les instructions royales. Il n’existe pas d’autorité exécutive pour donner suite aux directives du roi, formulées à de nombreuses reprises lors de discours durant des événements nationaux, religieux ou internationaux.
Récemment, le roi Mohammed VI, dans son discours du trône, a renouvelé ses instructions au gouvernement pour qu’il trouve des solutions visant à restructurer le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger afin qu’il puisse obtenir son rôle représentatif dans les plus brefs délais. Malheureusement, le gouvernement a suivi le même chemin que ses prédécesseurs, tandis que la communauté marocaine reste dans l’attente d’un train d’espoir.
Les Marocains de l’étranger constituent une partie intégrante des Marocains du pays. La nouvelle constitution a prévu des acquis importants qui attendent d’être appliqués, permettant ainsi aux Marocains de l’étranger de participer politiquement, avec une représentation au sein du Parlement et des institutions constitutionnelles.
Les Marocains de l’étranger ont investi pour contribuer à l’économie, mais il est affligeant de constater que beaucoup d’entre eux souffrent d’escroqueries, de favoritisme et favorisent la corruption. De plus, leurs projets ont été détournés et leurs affaires restent inextraites dans les tribunaux marocains.
Les transferts financiers des Marocains de l’étranger occupent la deuxième place, avec un montant supérieur à 100 milliards de dirhams par an, en plus des dépôts dans les banques marocaines.
L’amour de la patrie pousse les Marocains de l’étranger à entreprendre diverses activités importantes, mais avec ce gouvernement, tout le monde se sent frustré par une politique marquée par la hausse des prix et des lois répressives qui sapent les acquis de la liberté d’opinion et d’expression, entraînant un appauvrissement de la population à travers une régression en matière de droits.
La question demeure : est-ce que le gouvernement actuel mettra un terme à ses activités jusqu’à nouvel ordre ?