Le solde des prêts à la consommation au Maroc a enregistré en 2024 une hausse significative, atteignant 162 milliards de dirhams, soit une croissance de 7,9 % par rapport à 2023, qui connaissait une augmentation de 6,1 %. Cela est rapporté dans le douzième rapport annuel sur la stabilité financière publié par Bank Al-Maghrib, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, ainsi que l’Autorité marocaine du marché des capitaux.
Cette dynamique positive se traduit par une augmentation de 11,5 % des financements accordés par les sociétés de financement spécialisées, tandis que les prêts des banques traditionnelles ont crû de 4,6 %, renforçant ainsi le rôle de ces institutions en tant que moteurs clés du marché du financement à la consommation dans le pays.
Les financements fournis par les banques et les fenêtres participatives ont atteint environ 1,6 milliard de dirhams, enregistrant une hausse de 21,1 %, ce qui témoigne d’un intérêt croissant des consommateurs pour les produits de finance islamique.
Les prêts personnels ont constitué la plus grande part des prêts à la consommation, représentant 69 % du total, tandis que les prêts pour l’achat de voitures représentaient 17 % et ceux pour l’équipement des maisons 12 %, illustrant que les besoins essentiels demeurent les principaux moteurs des décisions d’emprunt chez les Marocains.
La durée des prêts a connu une diminution progressive ces dernières années, avec une proportion de prêts dépassant sept ans tombée à 43 % en 2024, tandis que les prêts d’une durée de cinq à sept ans ont augmenté à 38 %, révélant un changement marquant dans les préférences des consommateurs vers des périodes de remboursement plus courtes.
Cette évolution reflète un changement dans le comportement financier des ménages, peut-être également en raison des politiques plus prudentes adoptées par les établissements prêteurs en matière de gestion des risques, conformément aux exigences de stabilité financière et aux évolutions du marché.