Le barreau marocain exprime son inquiétude face à de « graves violations procédurales » dans le dossier Hakimi.

Le barreau marocain exprime son inquiétude face à de « graves violations procédurales » dans le dossier Hakimi.

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Le Club des avocats du Maroc exprime son inquiétude face à des « violations procédurales graves » dans l’affaire Hakimi

Le Club des avocats du Maroc a manifesté une profonde inquiétude concernant le parcours judiciaire de l’affaire du joueur marocain Achraf Hakimi, suite à la demande de la procureure de Nanterre, en France, de renvoyer le joueur devant la cour criminelle pour agression sexuelle dans une affaire remontant à février 2023. Le club a souligné que les procédures ont été marquées par des violations évidentes des garanties d’un procès équitable, notamment en raison de la pression médiatique considérable qui entoure cette affaire.

Selon des informations rapportées par le quotidien Le Parisien, le parquet estime que les preuves sont suffisantes pour aller en procès, ce qui pourrait exposer Hakimi, âgé de 26 ans, à une peine pouvant atteindre 15 ans d’emprisonnement. Pour sa part, la défense du joueur a rejeté les accusations, les considérant comme une tentative d’extorsion financière, en soulignant les incohérences dans le récit de la plaignante, qui n’a pas déposé de plainte formelle ni soumis à des examens médicaux ou psychologiques.

Dans un communiqué officiel, le Club des avocats a critiqué l’ouverture de l’enquête basée uniquement sur une déclaration, sans plainte ni preuves matérielles telles que des témoins ou des examens médicaux, affirmant que « le principe du doute en faveur de l’accusé a été manifestement ignoré ». Le club a également noté que le retard de l’enquête, qui dure depuis plus de deux ans et demi, constitue une violation du principe de délais raisonnables stipulé dans la Convention européenne des droits de l’homme.

Le club a affirmé que la qualification des accusations ne correspondait pas aux conditions de l’article 222-23 du Code pénal français, qui requiert la présence de violence, de menace ou de surprise, tandis que l’avocate d’Hakimi a souligné l’existence de preuves disculpant son client, précisant l’absence d’indices psychologiques habituellement associés aux cas d’agression sexuelle.

Face à ces développements, le Club des avocats a annoncé la création d’un comité de suivi indépendant pour surveiller le déroulement du procès, afin de garantir le respect des droits fondamentaux et des principes de justice. Les milieux juridiques attendent la décision du juge d’instruction concernant l’acceptation du renvoi ou le prononcé d’une ordonnance de non-lieu, dans un contexte de divergence évidente entre les positions du parquet et de la défense.

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