Le Maroc se distingue en Afrique et rivalise avec l’Espagne dans la réduction du chômage

Le Maroc se distingue en Afrique et rivalise avec l’Espagne dans la réduction du chômage

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Entre un continent africain qui enregistre l’un des taux de chômage les plus élevés au monde et un voisinage européen unifié, considéré comme l’une des plus puissantes unions économiques au monde, le Maroc se distingue comme un exemple saisissant, affichant un recul notable du taux de chômage durant le deuxième trimestre de l’année 2025, qui s’établit à 12,8 %. L’étonnant est que ce chiffre n’est pas très éloigné de celui de l’Espagne, qui atteint 10,8 %, malgré le bénéfice du pays ibérique d’une adhésion à l’Union européenne et d’une économie robuste.

Un rapport récent du Haut-Commissariat au Plan a confirmé cette évolution, notant une diminution d’environ 38 000 chômeurs en une année, avec une baisse du chômage tant en milieu urbain que rural, ce qui reflète une amélioration générale de la dynamique du marché du travail.

Cette tendance place le Maroc en position avancée au sein du continent africain. Dans des pays comme l’Afrique du Sud, le chômage reste à des niveaux élevés, atteignant 32,9 %, et pourrait bondir à 43 % si l’on prend en compte les catégories inactives. La Namibie enregistre également 36,9 %, tandis qu’Angola, Libye et Tunisie affichent des taux variant entre 15 % et 30 %, selon des données d’organisations internationales fiables.

La comparaison avec l’Espagne revêt une signification particulière. Un pays qui fait partie de la deuxième plus grande économie régionale du monde, et qui bénéficie d’un soutien européen significatif, affiche un taux de chômage proche de celui du Maroc, qui est dépourvu des mêmes ressources et soutiens. Cette légère différence témoigne de l’efficacité des politiques économiques marocaines, axées sur l’investissement, les infrastructures et la formation des ressources humaines.

Cependant, malgré ce progrès, le rapport met en lumière de réels défis, parmi lesquels l’augmentation du chômage sous-employé, qui a atteint 10,6 % au niveau national. De nombreux citoyens occupent des emplois qui ne correspondent pas à leurs compétences ou ne leur procurent pas un revenu stable. Le secteur de la construction se distingue particulièrement dans ce phénomène, avec une augmentation de 3,3 points, suivi de l’industrie et du secteur des services.

Dans le même contexte, une autre problématique se révèle, celle de l’écart entre les sexes. Le chômage des femmes a atteint 19,9 %, soit près du double de celui des hommes (10,8 %). Le chômage des jeunes, quant à lui, demeure à des niveaux élevés, notamment chez la tranche d’âge 15-24 ans, qui affiche un taux de 35,8 %, soulevant des interrogations quant à l’efficacité des politiques visant cette catégorie.

Néanmoins, certaines indicateurs méritent d’être soulignés. Le chômage parmi les diplômés de la formation professionnelle a diminué de 23,2 % à 20,8 %. Cette amélioration reflète partiellement l’efficacité des programmes gouvernementaux visant à relier l’enseignement professionnel aux besoins du marché du travail.

Le message est clair : le Maroc réussit à réduire le chômage de manière progressive, malgré les contraintes géographiques et la faiblesse des ressources. Il se rapproche des niveaux d’emploi dans des pays européens et renforce sa position en tant qu’économie africaine émergente.

Ce n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat de choix équilibrés combinant croissance avec justice spatiale et sociale, et misant sur la gouvernance comme levier fondamental dans les politiques de l’emploi et la gestion des ressources.

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