Un rapport du site Africa Military révèle que le Maroc est proche de conclure un énorme contrat pour l’acquisition de 32 chasseurs furtifs F-35 Lightning II américains. Si l’accord est finalisé, le Maroc deviendrait le premier pays arabe et africain à opérer ce type d’avion avancé, marquant ainsi un bond significatif dans ses capacités défensives.
Le contrat comprend l’achat des avions, ainsi que des opérations de maintenance et un soutien technique continu pendant 45 ans, pour un coût total pouvant atteindre 17 milliards de dollars. De plus, la possession par le Maroc d’avions F-16 actuels facilite l’intégration des F-35 au sein de l’Armée de l’air royale, avec des prévisions d’atteindre une pleine capacité opérationnelle d’ici 2035.
Les F-35 se caractérisent par des capacités furtives réduisant leur détectabilité par radar, un puissant moteur leur permettant de dépasser une vitesse de 1,6 Mach, et un rayon d’action de 669 milles marins. Ils sont également dotés d’électroniques avancées et de systèmes de conduite précis, présentés à des officiers marocains lors du salon « IDEX » à Abu Dhabi.
Cette initiative a suscité des réactions vives de la part de l’Algérie, concurrente traditionnelle, qui perçoit cette transaction comme une menace à sa supériorité aérienne et cherche à renforcer sa flotte avec des chasseurs russes de type Su-57 et Su-35. Ce mouvement reflète une fracture claire dans la région, où le Maroc approfondit ses partenariats de défense avec les États-Unis et Israël, tandis que l’Algérie maintient son alliance historique avec la Russie, étendant ainsi la division à des domaines diplomatiques et économiques.
La possession éventuelle des F-35 par le Maroc pourrait redéfinir l’équilibre des forces en Afrique du Nord et renforcer sa position dans le conflit du Sahara. L’Égypte suit cette évolution de près, cherchant à renforcer ses propres forces aériennes avec des chasseurs chinois, tandis que l’Espagne surveille attentivement les répercussions possibles sur l’ouest de la mer Méditerranée. L’analyse indique que l’accord ne constitue pas seulement un renforcement de la puissance aérienne, mais s’inscrit également dans une manœuvre stratégique qui pourrait déclencher une nouvelle course aux armements et redéfinir les alliances régionales.