Les propriétaires des taxis « blancs » de la ville de Casablanca se plaignent de leurs collègues de métier « rouges ». En effet, certains d’entre eux ont dépassé les limites de la profession en exploitant plusieurs stations de taxi réservées aux véhicules de couleur blanche pour transporter des clients, en particulier après le coucher du soleil, moment où la majorité des Casablancais regagnent leur domicile.
Des conflits entre ces professionnels ont été observés, nécessitant l’intervention des responsables du secteur, les « kourtiya » (contrôleurs) et d’autres collègues pour organiser le secteur. Les propriétaires de taxis rouges tentent de transporter des clients vers des destinations connues, là où travaillent les taxis « blancs ». Certains d’entre eux se permettent même de dépasser le nombre autorisé de passagers, passant de trois à quatre, dans une quête de bénéfices rapides, en ignorant les règlements qui encadrent le secteur, particulièrement aux heures de pointe dans la capitale économique.
Les victimes de cette situation ont clairement exprimé la nécessité d’une intervention des forces de l’ordre et des responsables du secteur pour réglementer l’activité, car de nombreux taxis rouges opèrent en dehors des normes établies, surtout sur les routes menant aux périphéries de la capitale économique, où la demande pour les taxis blancs est particulièrement forte. Ces propriétaires font face à des difficultés considérables en raison de l’intrusion de leurs collègues, malgré le fait que la loi prohibe cette pratique. Malheureusement, la « situation de non-droit » qui prévaut dans le secteur, particulièrement pendant la saison estivale, fait que beaucoup d’entre eux souffrent des abus de certains taxis rouges, ce qui peut entraîner des conflits, dont certains ont déjà fini dans les commissariats de police.