Quand la cause palestinienne devient simplement une arme de propagande aux mains d’un projet régional dirigé par Téhéran, la solidarité ne devient plus noble, mais se transforme en un complicité flagrante. Lorsque des milliers de manifestations ont eu lieu au Maroc en soutien à la Palestine, et que le royaume est accusé de trahison, le problème ne réside plus dans l’occupation, mais dans ceux qui ont transformé la lutte en bazar politique et en slogans à des fins de consommation.
Depuis le 7 octobre, plus de 5000 manifestations ont eu lieu dans le pays. Un grand pays, avec ses institutions et son peuple, qui, depuis des décennies, est l’un des plus fervents défenseurs des droits des Palestiniens, tant diplomatiquement que peuple. Pourtant, Rabat n’a pas échappé aux campagnes de dénigrement orchestrées par des voix rémunérées, dans les médias et la politique, financées par la même entité : le pôle des Frères Musulmans et leurs alliés pro-Téhéran.
Au cœur de ces campagnes, des visages médiatiques se sont illustrés par leur incitation et leur duplicité. On y trouve notamment Mohamed Nasser, qui tire sa subsistance des scandales et des fuites sexuelles, qui a consacré des épisodes entiers à critiquer le Maroc, l’accusant de normalisation et de trahison de la cause. Il ignore cependant délibérément que son pays, l’Égypte, impose un blocus sur Gaza depuis des années et que le soutien iranien à Hamas alimente la guerre. Il ne parle pas du silence de Téhéran lorsque Gaza est bombardée, ni du fait que les frontières de l’enclave sont fermées au sud, ni du transfert d’armements depuis la base d’Al-Udeid au Qatar vers Israël, ni du silence de la Turquie préoccupée par ses intérêts économiques.
Il omet également que le Maroc, malgré sa distance géographique, a envoyé de l’aide à Gaza et a défendu cette cause dans toutes les instances. Des positions documentées qui n’ont pas été symboliques, mais concrètes : un soutien direct sur le terrain et des initiatives diplomatiques mesurées. Le Maroc préside le Comité Al-Quds et agit réellement, loin du bruit. Ceux qui l’attaquent le savent, mais préfèrent s’en taire.
Ceux qui évoluent au sein des canaux des Frères Musulmans ne voient que ce qui sert leur agenda. Ils ne voient pas l’aide marocaine, ils n’entendent pas les Gazaouis qui l’ont clairement dit : nous en avons assez de vous. D’Hamas, des profiteurs, des manifestants qui n’apportent rien à notre vie si ce n’est du bruit.
La véritable honte réside non seulement dans l’ignorance de ces voix, mais dans la négation de ce que leurs dirigeants de Hamas eux-mêmes disent. Ghazi Hamad l’a clairement exprimé : le capital de Hamas est le sang des Palestiniens. Mahmoud Zahhar a été encore plus franc : la Palestine n’est pas sur notre carte, et notre projet est plus grand qu’elle. Ce ne sont pas des lapsus, mais des déclarations d’intention. Hamas ne lutte pas pour la Palestine, mais l’utilise dans le cadre d’un projet iranien qui utilise la mort comme moyen de pression régional. Gaza brûle, mais la voix de Téhéran s’élève.
La question ici n’est pas pour les diplomates, mais pour ceux qui brandissent les drapeaux de Hamas dans les rues du Maroc : êtes-vous vraiment pour la Palestine ? Ou n’êtes-vous que des instruments pour servir un projet qui ne voit dans cette cause qu’un écran pour le financement et la négociation ? Êtes-vous sortis pour défendre les enfants de Gaza ? Ou pour régler vos comptes avec les institutions de l’État ?
Pourquoi restez-vous silencieux sur le financement de l’Iran ? Pourquoi ne sortez-vous pas dans la rue lorsque Hamas vole la farine et la vend à 100 dollars ? Pourquoi ne condamnez-vous pas les oignons qui se vendent à Gaza à 400 shekels ? Qui vole ? Qui vend ? Qui impose réellement le blocus ?
Il est regrettable que certaines de ces voix n’attaquent le Maroc que parce qu’il est un pays stable. Parce qu’il refuse la dépendance. Parce qu’il ne suit pas des slogans creux. Chaque fois que Gaza s’enflamme, les canons des Frères Musulmans se retournent contre Rabat, contre l’Arabie Saoudite, contre l’Égypte, puis ils retournent à leur silence face à Téhéran.
Personne ne peut rivaliser avec les Marocains dans leur soutien à la Palestine. Personne n’a le droit de douter du positionnement d’un État dont le Roi préside le Comité Al-Quds, et qui offre son soutien malgré les défis. Ceux qui attaquent le Maroc ne défendent pas la Palestine, mais exécutent un agenda qui sert un projet douteux.
La question n’est plus seulement de faire face à l’occupation, mais de combattre ceux qui ont détourné la Palestine, en la transformant en un projet qui se nourrit des corps. Ceux qui l’ont vendue au nom de la résistance, et ont gardé le silence sur les crimes au nom de l’émotion. La Palestine n’a pas besoin de cris. Elle a besoin de compréhension. Et de ceux qui ont un minimum de respect.