38 milliards de dollars pour améliorer l’infrastructure au Maroc d’ici 2035 : priorité aux routes et aux ports.

38 milliards de dollars pour améliorer l’infrastructure au Maroc d’ici 2035 : priorité aux routes et aux ports.

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Une étude récente publiée par « Allianz Research » révèle que le Maroc devra mobiliser des investissements atteignant 38 milliards de dollars américains d’ici 2035 pour développer ses infrastructures non énergétiques. Cela est essentiel pour répondre aux transformations démographiques et urbaines et pour renforcer sa position en tant que hub logistique régional.

Selon le rapport, ces investissements se répartissent sur six secteurs principaux, avec en tête le secteur des routes, nécessitant environ 19,3 milliards de dollars, suivi des ports avec 8,2 milliards, puis des télécommunications et de la numérisation avec 6,3 milliards de dollars. Les chemins de fer nécessitent 3 milliards de dollars, tandis que le secteur des eaux usées requiert 1,1 milliard. Enfin, les investissements prévus pour l’aviation s’élèvent à seulement 0,1 milliard de dollars.

Le rapport place ces estimations dans un contexte mondial plus large, indiquant que les économies du monde entier doivent allouer environ 3,5 % de leur produit intérieur brut chaque année, soit environ 4,2 trillions de dollars, pour combler le déficit d’investissement dans les infrastructures au cours de la prochaine décennie.

Pour le Maroc, l’étude affirme que ces investissements permettront de stimuler la création de richesse, d’améliorer l’attrait du royaume pour les investissements étrangers et de renforcer ses liens avec les marchés internationaux, en particulier compte tenu de sa position stratégique comme porte d’entrée entre l’Afrique et l’Europe.

« Allianz Research » souligne que plus de 60 % des Marocains vivent en milieu urbain, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les infrastructures nationales, rendant ainsi l’investissement dans ce domaine indispensable pour faire face à la demande croissante.

L’étude met également en lumière que ce besoin s’inscrit dans une dynamique mondiale qui devrait faire grimper les dépenses en infrastructures non énergétiques à 11,5 trillions de dollars au cours de la prochaine décennie, atteignant un total de 26 trillions de dollars d’ici 2035 si l’on inclut les investissements dans le secteur de l’énergie.

Le rapport insiste sur le fait que le secteur privé est devenu un acteur clé dans le financement des infrastructures, avec la valeur des actifs non cotés passant de moins de 25 milliards de dollars en 2005 à 1,5 trillion de dollars en 2024, avec un accent croissant sur des projets de numérisation et de transition énergétique tels que les centres de données et les fibres optiques.

L’étude considère que cette dynamique mondiale représente une opportunité pour le Maroc d’attirer davantage d’investissements locaux et étrangers et d’accélérer la réalisation de grands projets capables de renforcer la compétitivité de l’économie nationale et de réaliser les objectifs de développement durable.

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