NAJIBA JALAL/
Le 18 septembre, Casablanca a été le théâtre d’un moment hautement symbolique pour la presse nationale : l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME). Ce rendez-vous, placé sous le signe de la cohésion et de la responsabilité, a consacré la réélection à l’unanimité de Driss Chahtane à la présidence de l’association. Plus qu’un simple vote, il s’agit d’un acte de confiance renouvelée, reflet d’une volonté collective de consolider les acquis et de poursuivre l’élan engagé ces dernières années.
Dans une allocution empreinte de gravité et d’émotion, Driss Chahtane a rappelé l’ampleur de la mission qui incombe à l’ANME : défendre les intérêts d’un secteur en mutation, porter haut la dignité de la profession et préserver la place centrale de la presse dans la construction démocratique du Royaume. Il a décliné une feuille de route ambitieuse : renforcer les soutiens publics pour assurer la viabilité économique des entreprises de presse, nouer des partenariats structurants avec des institutions nationales de référence comme Royal Air Maroc et l’ONCF, et offrir à la presse sportive les moyens de se hisser à la hauteur des rendez-vous internationaux que le Maroc s’apprête à accueillir, au premier rang desquels la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du Monde 2030.
Le bilan présenté par le secrétaire général, Mokhtar Laghzioui, témoigne d’une année dense, marquée par un engagement constant à améliorer les conditions des journalistes, à rehausser la qualité des contenus et à défendre la liberté de la presse, pilier essentiel de toute démocratie. Ces efforts, salués par la vice-présidente Fatima Ouriaghli, traduisent une détermination sans faille à hisser la presse nationale au rang d’acteur crédible et respecté sur la scène internationale.
Consciente des défis financiers, l’association assume la transparence : un déficit conjoncturel n’altère en rien la détermination à protéger la profession. Bien au contraire, il renforce l’urgence d’un plan de soutien ambitieux, déjà amorcé avec une enveloppe de 240 millions de dirhams, destinée à réhabiliter et moderniser le secteur, et à lui offrir une stabilité durable.
Dans un vibrant hommage, Driss Chahtane a rappelé le rôle fondateur d’Abdelmounaim Dilami, dont la vision et la ténacité ont permis à l’ANME de devenir une force structurante. L’ancien président a d’ailleurs exhorté la profession à conjuguer créativité et résilience, vertus indispensables dans 18 un environnement médiatique mondialisé et concurrentiel.
En plaçant la défense de l’intégrité territoriale et la valorisation de l’image du Maroc au cœur de son action, l’ANME confirme sa vocation à demeurer non seulement le porte-voix des éditeurs, mais aussi un acteur central du rayonnement national. À travers cette Assemblée générale, l’association a montré que la continuité, loin d’être synonyme d’immobilisme, peut se muer en levier d’action et en socle de confiance pour affronter les défis d’un monde médiatique en perpétuelle transformation.