Le Japon envisage de fixer un plafond au nombre d’étrangers résidant sur son sol.

Le Japon envisage de fixer un plafond au nombre d’étrangers résidant sur son sol.

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Le gouvernement japonais envisage d’introduire un mécanisme inédit qui consisterait à établir un plafond sur le nombre total d’étrangers autorisés à résider dans l’archipel. Cette idée, qui a été présentée dans un rapport officiel, marque une nouvelle étape dans la gestion d’un dossier migratoire en pleine expansion dans un pays historiquement réticent à s’ouvrir aux migrants.

### Une immigration en rapide augmentation

Les chiffres officiels révèlent que le Japon comptait environ 3,8 millions d’étrangers en 2024, ce qui représente 3 % de la population totale, avec une augmentation de 10,5 % en une seule année. Cette hausse est attribuée à l’augmentation du nombre de travailleurs qualifiés et de stagiaires techniques venus répondre aux besoins d’un marché du travail confronté au vieillissement démographique et à une pénurie de main-d’œuvre.

### Des restrictions déjà en place

Le Japon applique déjà des quotas spécifiques. Depuis avril 2024, le nombre de détenteurs de visas de travail qualifiés est limité à 820 000 sur cinq ans. De plus, le nouveau système concernant les stagiaires techniques, prévu pour 2027, comportera également des restrictions numériques. Le rapport gouvernemental recommande désormais d’élargir ce mécanisme à d’autres catégories d’étrangers, avec la possibilité d’imposer des plafonds temporaires en cas de tensions sociales.

### Entre ouverture économique et prudence sociale

Le ministre de la Justice, Keisuke Suzuki, a souligné que l’objectif ne se limite pas à répondre aux besoins du marché, mais vise également à préserver la cohésion sociale. Il a noté l’absence d’une stratégie globale pour gérer les affaires des étrangers, ce qui pousse le gouvernement à un contrôle plus strict des flux migratoires.

### Un débat sensible au Japon

Tandis que certains acteurs économiques appellent à renforcer l’immigration pour soutenir la croissance, une partie de l’opinion publique reste attachée à une politique restrictive. Le gouvernement s’efforce donc de trouver un équilibre délicat : ouvrir les frontières de manière sélective tout en mettant en place des contrôles numériques pour rassurer les citoyens.

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