Un rapport récent du laboratoire des politiques de l’industrie zéro déchet de l’Université Johns Hopkins affirme que le Maroc est devenu l’une des destinations mondiales les plus prisées pour les investissements chinois dans le secteur de la technologie verte. Il se classe au deuxième rang, après l’Indonésie, en termes de volume d’investissements engagés, qui dépassent les 18 milliards de dollars, et au septième en ce qui concerne le nombre de projets, avec 15 projets au total.
Le rapport, intitulé « Le saut verde de la Chine vers l’extérieur », souligne que la position stratégique du Maroc, sa proximité avec l’Europe, ainsi que ses importantes réserves de phosphates, ses politiques industrielles et ses accords commerciaux, en font une destination privilégiée pour les entreprises chinoises, notamment dans les domaines des matériaux pour batteries et de l’hydrogène vert.
Il est également mentionné que les investissements chinois dans les technologies propres connaissent une forte accélération depuis 2022, atteignant plus de 220 milliards de dollars à travers 54 pays, englobant les secteurs des batteries, de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne, des véhicules à énergies nouvelles et de l’hydrogène vert. Le secteur de la fabrication de matériaux pour batteries représente la plus grande part de ces investissements, dépassant les 62 milliards de dollars, bien que le nombre de projets dans ce domaine soit inférieur à celui des projets d’énergie solaire en raison des coûts élevés de mise en œuvre.
Le rapport indique que l’accent chinois reste principalement sur les pays d’Asie du Sud-Est, grâce aux ressources en nickel et en cobalt en Indonésie, ainsi que sur l’Amérique latine à travers le « triangle du lithium » (Chili, Bolivie, Argentine). En revanche, le Maroc émerge comme une plateforme clé dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, où la part de cette région dans les investissements nouveaux a atteint plus de 20 % en 2024, ce qui témoigne de son rôle croissant dans la redéfinition du paysage mondial des technologies propres.