La presse économique française « La Tribune » a dédié, hier mardi, un article à l’évolution remarquable du secteur de l’industrie automobile au Maroc, le qualifiant de « monstre industriel » et de « pilier stratégique » de l’économie nationale.
Le journal a confirmé que le royaume a fait de la production de voitures et de ses composants un axe central de sa politique industrielle, avec une position qui dépasse le cadre régional pour affirmer sa forte présence sur le marché européen.
Usine Renault de Tanger, première au monde pour le groupe
Renault est le principal acteur du secteur au Maroc, ayant produit 413 600 voitures en 2024, réparties entre les usines de Casablanca (Logan, Sandero, Kadrin) et de Tanger, cette dernière accaparant trois quarts de la production et employant environ 7 000 personnes.
Selon Christophe Dridi, le directeur industriel de Dacia, cité par le journal, 80 % de la production marocaine est exportée vers l’Europe, notamment vers la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. « La Tribune » a rappelé que la voiture Dacia Sandero, fabriquée à Tanger, était le modèle le plus vendu en Europe l’année dernière toutes catégories confondues.
L’usine de Tanger produit également le modèle familial Jogger, qui a été lancé en 2024, renforçant ainsi sa position en tant que plus grand site industriel du groupe Renault dans le monde.
Expansion de Stellantis à Kenitra
Stellantis se classe au deuxième rang du secteur, ayant produit 175 000 voitures en 2024 à l’usine de Kenitra, avec des modèles comme la Peugeot 208 et les petites voitures électriques Citroën Ami. Le groupe a investi 300 millions d’euros pour doubler sa capacité de production à 400 000 unités par an, à travers une extension inaugurée en juillet dernier.
Stellantis vise également à augmenter le taux d’intégration locale à 75 % d’ici 2030, contre 65 % actuellement pour Renault.
Un écosystème intégré renforce la compétitivité
« La Tribune » a souligné la force de l’écosystème industriel marocain dans le secteur automobile, où de nombreux fournisseurs se sont établis pour répondre aux besoins des chaînes de production. Cette dynamique, soutenue par des politiques publiques et des infrastructures logistiques comme le port de Tanger Med, renforce la position du Maroc en tant que plateforme industrielle et d’exportation incontournable.