Projet de gazoduc atlantique africain : concrétisation de la vision royale pour un continent africain intégré
Amine Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a confirmé que le projet de gazoduc atlantique africain incarne la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’un continent africain solidaire et plus intégré.
Ces déclarations ont été faites lors de sa participation à la dixième édition des rencontres géopolitiques qui s’est tenue à Petroville du 17 au 21 septembre, où le Maroc était l’invité d’honneur. Elle a souligné que cette initiative conjointe entre le Maroc et le Nigeria s’inscrit dans un cadre de coopération « bénéfique pour tous » et de développement partagé.
Un projet structurel pour 13 pays africains
Le gazoduc s’étendra sur 13 pays, touchant environ 400 millions de personnes, et vise à couvrir une part importante des besoins énergétiques et électriques du continent. Il est également prévu qu’il contribue au développement d’industries structurelles, particulièrement dans le secteur minier.
Au-delà des implications régionales, ce projet permettra à l’Afrique de se positionner en tant qu’acteur majeur dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques pour l’Europe, en diversifiant ses sources.
Avancées concrètes et prochaines étapes
Benkhadra a précisé qu’un progrès considérable a été réalisé, notamment dans les études d’ingénierie et l’évaluation de l’impact environnemental. Toutes les conditions sont désormais réunies pour garantir le succès du projet, affirmant que la signature du traité relatif au gazoduc ouvrira la voie à la création de la société chargée de sa mise en œuvre et du suivi des étapes suivantes.
Un couloir énergétique Afrique-Europe
Elle a présenté le projet comme partie intégrante d’un cadre plus large, incluant la connexion électrique existante et des projets futurs liés à l’hydrogène vert. Selon elle, le Maroc, grâce à sa position géostratégique et à ses infrastructures, est destiné à jouer un rôle clé en tant que couloir énergétique et pont entre l’Afrique et l’Europe.
Cette table ronde a rassemblé laambassadrice du Maroc en France, Samira Sitail, le directeur général de l’Agence nationale de l’électricité et de l’eau potable, Tarek Haman, ainsi que des élus, des académiques et des chercheurs, afin d’échanger des idées sur l’importance stratégique de ce projet pour l’avenir de l’énergie et de l’économie dans la région.