Les crimes de l’Algérie et la milice du Polisario à Tindouf sous le microscope du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies
Les camps de Tindouf, situés sur le territoire algérien et contrôlés par la milice du Polisario, sont devenus des foyers de silence et de souffrance qui durent depuis plus de cinq décennies. Lors de la soixantième session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, des acteurs des droits humains ont lancé des appels urgents pour sauver des milliers de Sahraouis retenus dans ces camps, qualifiés de « centres de détention collectifs », en accusant l’Algérie et les milices séparatistes de l’entière responsabilité des crimes et violations perpétrés contre les civils.
Le militant des droits de l’homme et ancien détenu du Polisario, Mahmoud Zidan, a révélé l’état catastrophique à l’intérieur des camps, marqué par un blocus militaire, des tortures, des détentions arbitraires et des disparitions forcées. Il a indiqué que plus de 30 jeunes avaient été tués par balles par les forces algériennes lorsqu’ils tentaient d’échapper à l’enfer des camps, et a également documenté plus de 130 cas de disparitions forcées dans des centres secrets gérés par les milices, en l’absence totale de réaction des autorités algériennes qui laissent leur sol à un groupe armé en dehors du cadre légal.
De son côté, Mustafa Maâllain, représentant de la Commission internationale pour le respect de la charte africaine des droits de l’homme, a mis en lumière la situation tragique de l’activiste Ahmed Khalil, disparu depuis 2009, affirmant que ce crime illustre la complicité des services de renseignement algériens avec le Polisario pour faire taire les voix dissidentes. Il a considéré que le silence de l’Algérie consolide une politique d’impunité et viole ses engagements internationaux, notamment le traité sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
L’organisation Ocaproce International a également alerté sur le blocus médiatique et militaire imposé sur les camps depuis un demi-siècle, visant à dissimuler les crimes et les violations graves qui touchent tant les militants que les populations. L’organisation a appelé la communauté internationale à intervenir sans délai et à tenir pour responsables les auteurs de ces crimes, affirmant que la solution réaliste et juste réside dans l’initiative marocaine d’autonomie qui garantit la dignité et la liberté des Sahraouis, contrairement aux pratiques de répression, de famine et de privation exercées par l’Algérie et son bras séparatiste.