Après avoir atteint son apogée avec des affrontements frontaliers sanglants en 2020, il semble que la Chine et l’Inde s’acheminent vers une nouvelle phase de détente diplomatique et économique. Le Premier ministre indien Narendra Modi a tenu une rencontre bilatérale avec le président chinois Xi Jinping en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin.
Les deux dirigeants ont souligné, lors de leurs discussions, la nécessité de dépasser la logique de confrontation en faveur d’un partenariat fondé sur le dialogue, tout en insistant sur l’importance d’un traitement calme des conflits frontaliers.
Cette orientation s’est traduite par plusieurs initiatives concrètes, parmi lesquelles :
1. La signature d’un nouvel accord pour la gestion des frontières visant à apaiser les tensions.
2. Le lancement de mesures de confiance depuis août, comprenant la formation d’équipes d’experts, la reprise des vols directs, la facilitation des voyages religieux, et la coopération dans la gestion des ressources hydriques transfrontalières.
Cette visite est la première de Modi en Chine depuis 2018, ce qui lui confère une symbolique particulière. Des indices de détente commencent déjà à émerger à travers :
1. La reprise des patrouilles frontalières selon un accord conclu fin 2024, rétablissant la situation à celle d’avant la crise de 2020.
2. La réouverture des vols directs et l’organisation de pèlerinages vers le mont Kailash, accompagnés d’une reprise progressive des échanges commerciaux et frontaliers.
Ce rapprochement intervient à un moment où l’Inde fait face à une pression économique croissante de la part des États-Unis, que ce soit par des droits de douane élevés ou par sa politique concernant le pétrole russe. Cela pousse New Delhi et Pékin à rechercher ensemble un nouvel équilibre stratégique au sein d’un paysage international turbulent.
Bien que le réchauffement diplomatique soit manifeste, les analystes estiment que le retour aux relations normales demeure fragile, entravé par d’importants obstacles tels que les conflits territoriaux historiques, les politiques régionales de Pékin, et les différences économiques structurelles entre les deux pays.