Un parti sans patrie : l’absence du drapeau marocain révèle le véritable visage du PJD

Un parti sans patrie : l’absence du drapeau marocain révèle le véritable visage du PJD

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Un parti sans patrie : L’absence du drapeau marocain révèle le véritable visage du PJD

Le Parti de la justice et du développement (PJD) refait surface, non pas en tant que force politique, mais comme une comédie noire qui suscite davantage de compassion que d’indignation. Le récent festival de Abdelilah Benkirane à Kénitra n’a pas été une manifestation politique, mais bien une cérémonie funéraire pour faire ses adieux à un parti qui a tout perdu : sa popularité, sa crédibilité, et même le minimum de sens national.

Seulement six cents personnes se sont dérangées pour assister à l’événement. Un chiffre dérisoire pour un parti qui se vantait un jour de comptabiliser des millions de partisans. Pire encore, ces personnes ne sont pas venues par conviction, mais ont été contraintes de monter à bord de bus scolaires, qui auraient dû transporter des élèves plutôt que de servir aux manigances de Benkirane. Dix véhicules ont été envoyés pour ramener un « public », illustrant l’effondrement à la fois organisationnel et moral du PJD.

Pour ajouter une touche d’absurdité à la scène, certaines femmes rurales apparaissaient, brandissant leurs cartes d’identité comme si elles en attendaient des promesses de logement. Le parti a ainsi transformé la politique en un bazar électoral, où la dignité est échangée contre des promesses et où la présence se monnaye contre des intérêts personnels. N’est-ce pas là un déclin manifeste ?

Cependant, le véritable scandale n’était ni dans le nombre ni dans la méthode peu convaincante de rassemblement, mais dans l’absence du drapeau national. Les drapeaux palestiniens et ceux du parti flottaient, tandis que le symbole marocain faisait défaut. Ce n’était pas un oubli, mais bel et bien un message clair : le parti place la communauté au-dessus de l’État, affichant sa loyauté à des idéaux transnationaux tout en négligeant le symbole de la patrie qui lui a octroyé le pouvoir pendant dix longues années. Quelle nationalité est-ce-là qui préfère l’extérieur à l’intérieur ?

Benkirane lui-même avait l’air de mendier de la miséricorde. Son discours ne contenait aucune vision ou projet, mais se résumait à un cri froid appelant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales pour le soutenir. C’était comme s’il demandait aux gens de lui donner une nouvelle chance de répéter les mêmes échecs. L’homme qui a mis fin au système des subventions et a laissé les Marocains face à la hausse des prix souhaite revenir en utilisant le même langage populiste éculé.

Pire encore, beaucoup de ceux qui étaient présents n’ont même pas eu l’amabilité d’attendre la fin de son discours. Au fil des minutes, la salle s’est peu à peu vidée, les rangées arrière étant vides avant même qu’il ne conclue. Cette fuite collective était plus éloquente que n’importe quel commentaire, envoyant un message silencieux : l’époque de l’écoute de Benkirane est révolue, et le public ne voit plus d’intérêt à rester.

Aujourd’hui, le PJD n’est plus qu’un fantôme politique. Un parti qui a perdu tout sauf la capacité de susciter le sarcasme. La scène à Kénitra ressemblait à celle d’une troupe de théâtre qui continue à jouer une pièce ennuyeuse devant des sièges vides, tout en s’accrochant obstinément à son dernier acte.

Certains diront que le PJD a encore une base de sympathisants. Mais quelle base est-ce là, qui est transportée par des bus scolaires et appâtée par des promesses illusoires ? Quelle base peut soutenir un parti sous des drapeaux autres que celui de la nation ?

La vérité est que la fin de ce parti n’est plus qu’une question de temps, mais bien une question de morale. Son déclin a commencé le jour où il a abandonné la patrie au profit de la communauté et décidé de troquer ses idéaux pour des offres dérisoires. Les Marocains ont expérimenté son règne, goûté à son amertume, et ne se laisseront pas piéger par le même trou encore une fois.

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