Le bureau marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) a accueilli, vendredi à Casablanca, le premier congrès de l’Alliance francophone de la propriété intellectuelle (AFPI), en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Institut national de la propriété industrielle de France (INPI-France), et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Cet événement international s’est tenu sous la présidence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, à l’occasion du premier anniversaire de l’Alliance, lancée en octobre 2024 lors du dix-neuvième sommet de la francophonie à Paris. Le congrès a réuni des représentants d’institutions nationales et internationales, d’organisations économiques, ainsi que des experts en propriété intellectuelle de plusieurs pays francophones.
Dans son discours d’ouverture, Ryad Mezzour a souligné l’importance d’unir les efforts, les recherches et les savoirs au sein de l’espace francophone, qui compte plus de 800 millions d’habitants, afin de retrouver la leadership en matière d’innovation. Il a insisté sur la nécessité de « valoriser les compétences et d’offrir davantage d’opportunités aux chercheurs francophones », exprimant son regret de voir de nombreux chercheurs contraints de « changer de langue pour collaborer à l’international ».
Le ministre a également mentionné les avancées réalisées par l’OMPIC, louant ses performances qui en font « le meilleur en Afrique », appelant à accélérer le traitement des demandes de brevets par l’intégration de nouvelles technologies pour rendre le processus d’innovation plus fluide et rapide.
Les travaux du congrès ont vu la participation de plusieurs directeurs généraux de bureaux de propriété intellectuelle, y compris ceux du Maroc, de France et de l’OMPI, qui ont discuté des moyens de renforcer la coopération au sein de l’espace francophone. Deux tables rondes ont également été organisées, abordant deux thèmes principaux : l’évolution de la propriété intellectuelle à l’ère des technologies modernes et le rôle des indications géographiques dans le développement durable.
Pour sa part, le directeur général de l’OMPIC, Abdelaziz Babekri, a affirmé que cette rencontre reflète la volonté des institutions membres de « mutualiser les ressources et de développer des programmes conjoints pour garantir une propriété industrielle ouverte et adaptée aux spécificités locales ».
L’Alliance francophone de la propriété intellectuelle vise à renforcer les capacités des États membres dans le domaine de la propriété intellectuelle, à encourager l’échange d’expériences et à trouver des solutions adaptées aux besoins des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises.
Ce premier congrès représente une étape importante dans le renforcement des liens entre les pays francophones, réaffirmant le rôle fondamental de la propriété industrielle comme levier du développement économique, de la compétitivité et de l’inclusion.
