Entre 2025 et 2029, environ 69 000 agents de la fonction publique marocaine seront mis à la retraite, selon les dernières prévisions du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. Cela représente environ 13 % du total des fonctionnaires actuels, marquant ainsi une étape cruciale dans l’évolution de l’administration marocaine.
Ces départs à la retraite toucheront principalement les secteurs de l’éducation nationale (plus de 26 000 agents) et de l’intérieur (environ 15 600 agents), ainsi que les secteurs de la santé, de la justice et des finances. Cette vague de départs pose d’importants défis concernant la continuité des services publics, le transfert des compétences et la nécessité de recrutements ciblés et réfléchis.
Le gouvernement devra faire face à deux défis simultanés : garantir le remplacement des compétences dans les secteurs sensibles tout en modernisant la gestion des ressources humaines. La numérisation, la formation continue, et l’amélioration de l’attractivité de la fonction publique seront des axes clés de cette nouvelle stratégie.
Dans un contexte où les salaires moyens des fonctionnaires ont augmenté, passant de 7 381 dirhams en 2015 à 10 600 dirhams en 2025, il devient crucial de maîtriser la masse salariale et de réformer le système de retraite, ces points étant des priorités financières urgentes.
Malgré les inquiétudes liées à ces transformations démographiques, elles représentent une opportunité de renouveler et de moderniser l’administration publique. Le véritable défi réside dans la capacité à transformer cette large vague de départs à la retraite en levier de réforme et d’efficacité au service des citoyens.






