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Le gouvernement marocain a expliqué la différence dans les taux de croissance économique annoncés, soulignant que la Haut-Commissariat au Plan reste la source officielle et reconnue de ces indicateurs, et qu’il continue à utiliser les mêmes critères pour calculer le taux de croissance.
La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a déclaré jeudi lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2026 en commission des Finances à la Chambre des Représentants, que le taux de croissance est unique, mais que son interprétation et sa lecture peuvent varier d’une institution à une autre.
La ministre a précisé que le taux de croissance pour l’année 2025 avait été annoncé en juillet dernier à 4,5%, avant d’être révisé par la suite à 4,8%, affirmant que cette différence ne reflète pas de contradiction ou de conflit. Elle a ajouté que l’explication de cet écart est simple, car le taux de croissance a atteint 5,5% au deuxième trimestre de 2025, montrant ainsi que les résultats réels du premier semestre étaient meilleurs que les prévisions précédentes.
Nadia Fettah a confirmé que le chiffre de 4,8% représente le bon chiffre, tout en s’attendant à ce que le taux de croissance au cours de l’année prochaine atteigne 4,6% ou plus si l’investissement se maintient et que le niveau de confiance augmente, notant que les investissements étrangers ont augmenté de 44% en août dernier.
Elle a également indiqué que le Maroc cherche à obtenir une part plus importante des investissements étrangers, en se félicitant que la signature par Renault d’un nouvel accord d’investissement reflète la confiance des investisseurs dans le pays.
Concernant l’emploi, la ministre a mentionné que le taux de chômage au Maroc s’élève à 12,8%, résultant de la perte d’environ 905 000 emplois dans le secteur agricole entre 2019 et 2024 en raison de la sécheresse persistante depuis sept ans, tandis que le secteur formel a contribué à la création de 202 000 emplois au cours du premier trimestre de l’année en cours. Elle a ajouté que le nombre d’employés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale est passé de 3,3 millions en 2023 à 4 millions en 2024.
La ministre a signalé qu’il existe une période de temps entre l’investissement et la création d’emplois, car l’investissement nécessite un certain temps avant de générer des postes de travail, en précisant que le gouvernement travaille à trouver des solutions durant cette phase à travers des projets et des chantiers économiques.
En ce qui concerne le secteur agricole, Nadia Fettah a insisté sur le fait que le Plan de génération verte a fourni des subventions aux agriculteurs pour faire face à la sécheresse, notant que la pénurie d’eau demeure le principal défi, et que le gouvernement a eu recours à la technologie et à la dessalinisation de l’eau comme solutions pour faire face à cette crise.
  


 
             
                 
                            





 
							                         
							                         
							                         
							                         
							                        