La Rabat célèbre la Journée mondiale de la musique et explore l’historique de la documentation du art de la musique traditionnelle.

La Rabat célèbre la Journée mondiale de la musique et explore l’historique de la documentation du art de la musique traditionnelle.

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Un rendez-vous culturel, qui s’est tenu hier mercredi à Rabat, a présenté le parcours historique de l’évolution de la documentation musicale, en particulier de l’art de la musique andalouse, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la musique.

Cette rencontre, organisée par le Forum de la musique andalouse à Rabat, sous le thème « De la manuscrit à la numérisation : les étapes de l’évolution de la documentation musicale, avec la musique andalouse comme modèle », a été l’occasion de mettre en lumière l’importance de la documentation artistique en général, et de la musique andalouse en particulier, en tant qu’art hérité qui reflète la profondeur de la mémoire culturelle du Maroc.

Les participants à la rencontre ont souligné que la transformation numérique constitue un pont vital entre la mémoire historique et les perspectives futures, contribuant ainsi à préserver cet art authentique et à le transmettre aux générations montantes.

À cette occasion, Karima Chiyazmi, membre du Forum de la musique andalouse à Rabat, a présenté une vue d’ensemble des principales étapes du développement de la documentation de cet art, commençant par les premiers manuscrits qui ont établi les bases de sa préservation, en passant par la phase d’impression qui a permis la diffusion des textes musicaux, puis par l’ère radiophonique qui a rapproché la musique andalouse d’un large public.

Elle a également abordé le rôle central de la télévision dans la mise en avant de cet art, ainsi que l’importance des enregistrements de terrain et des promotions artistiques dans la documentation de son contenu, avant de passer à l’étape de la numérisation qui a ouvert de nouvelles perspectives pour l’archivage et la publication à une échelle mondiale.

Dans ce contexte, les défis auxquels fait face la documentation musicale en raison des évolutions technologiques rapides ont également été discutés, notamment avec l’émergence des techniques d’intelligence artificielle, qui ne peuvent appréhender la dimension humaine et émotionnelle de l’art de la musique andalouse, étant un art nécessitant une appréciation esthétique qui ne peut être réduite techniquement.

Dans une déclaration à l’Agence marocaine de presse, le chercheur en musique andalouse marocaine, Soufiane Ajdira, a affirmé que le thème de la rencontre reflète une prise de conscience croissante de l’importance de documenter cet art comme un enjeu central dans la pensée musicale andalouse au Maroc, soulignant que la documentation ne se limite pas seulement à l’aspect artistique, mais s’étend à des dimensions intellectuelles, culturelles, sociales et même économiques.

Pour sa part, le président du Forum de la musique andalouse, Mohammed Amin Dabi, a mis en avant l’importance de l’engagement des jeunes, considérés comme l’extension naturelle de la transmission de cet héritage, insistant sur la nécessité d’inculquer les valeurs de cet art authentique dans l’esprit des jeunes et de renforcer leur culture artistique.

Il a précisé que le Forum, à travers ces initiatives, vise à développer la conscience collective de la valeur de la musique andalouse, et à mettre en avant sa place en tant que source de fierté pour la culture marocaine, tout en soulignant l’importance de sa préservation et de sa pérennité.

Il convient de noter que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la musique, lancée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 1975, afin de célébrer la musique en tant qu’art universel qui exprime la diversité des cultures et contribue à renforcer le dialogue et les échanges culturels entre les peuples.

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