Le procureur général du roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Hicham Belhaj, a lancé ce matin, lundi, au siège du ministère public à Rabat, la première session de formations spécialisées sur les crimes financiers, en partenariat avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, en présence de représentants de la Direction générale de la sûreté nationale et de la haute direction de la gendarmerie royale.
Belhaj a confirmé que la protection des biens publics reste une responsabilité nationale majeure nécessitant mobilisations législatives et institutionnelles amples. Il a souligné que les crimes financiers ne se limitent pas aux pertes financières, mais portent atteinte aux éléments du développement et de la stabilité, représentant ainsi une menace directe pour la sécurité économique et sociale.
Il a expliqué que ce programme de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des hautes instructions royales qui insistent sur l’importance de la qualification du système judiciaire et de l’amélioration de son efficacité à travers une formation adéquate et continue.
Ce programme s’étendra sur trois mois (octobre, novembre et décembre 2025), visant à renforcer les capacités des juges et des officiers de police judiciaire dans le suivi des crimes financiers et l’adaptation à l’évolution de leurs méthodes, tout en utilisant la technologie de vidéoconférence pour permettre aux différents tribunaux du royaume de en bénéficier.
Le président du ministère public a insisté sur le fait que la formation continue est un choix stratégique pour renforcer la compétence des acteurs de la justice pénale, particulièrement face à la complexité des affaires de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Il a également souligné l’importance d’harmoniser le langage professionnel entre les juges et les organes d’application de la loi pour garantir l’efficacité des enquêtes et des poursuites.
En conclusion de la rencontre, Belhaj a appelé les juges du ministère public à redoubler d’efforts dans la lutte contre la corruption et la protection des biens publics, ancrant ainsi les valeurs d’intégrité et de transparence, et mettant en œuvre la vision royale visant à renforcer la confiance des citoyens dans la justice et les institutions de l’État.
  


 
             
                 
                            





 
							                         
							                         
							                         
							                         
							                        