Le Maroc connaît un essor dans le secteur de l’énergie avec la signature d’une série d’accords stratégiques en 2025.
Un rapport spécialisé a révélé que le secteur de l’énergie au Maroc a connu une activité sans précédent durant les neuf premiers mois de l’année 2025, illustrée par la conclusion de plusieurs grands accords, témoignant d’un profond changement dans la stratégie du royaume pour garantir un mix équilibré entre énergies renouvelables, gaz et électricité.
Le rapport indique que ces accords varient, englobant des turbines à gaz modernes, des projets de connexion électrique régionale, d’importants investissements dans l’hydrogène et les batteries, ainsi que des projets de stockage de l’énergie solaire, faisant de cette année l’une des plus marquantes pour le développement des infrastructures énergétiques au Maroc.
Il souligne également que ces accords reflètent les ambitions du pays de renforcer son indépendance énergétique et de diversifier ses partenaires internationaux, en mettant l’accent sur des partenariats transfrontaliers avec l’Europe et l’Afrique, et d’importants investissements de la France, de l’Arabie saoudite et de la Chine dans le domaine des technologies propres.
Les premiers accords ont été signés en janvier 2025 avec un protocole d’accord entre le Maroc et la Mauritanie pour développer la connexion électrique commune, dans le but d’accélérer les projets d’électricité et d’énergie propre et d’harmoniser les systèmes électriques des deux pays.
En février, l’Office national d’électricité et d’eau potable a commandé deux turbines de la société japonaise Mitsubishi Power de type M701 JAC, capables de fonctionner à l’hydrogène, pour la centrale « Unité », signalant ainsi l’orientation du royaume vers des solutions énergétiques hybrides.
Au mois de mai, la société française Kair a obtenu des licences pour deux projets d’énergie renouvelable à Tétouan et à Taroudant, avec une capacité totale de 178 mégawatts, visant à produire environ 505 gigawatts/heure par an. Ce même mois, un partenariat stratégique a été signé pour renforcer la sécurité de l’eau et l’énergie propre, s’étendant du sud au centre du Maroc.
En juin, la société « High Maroc » a été lancée, issue d’une collaboration entre les entreprises britanniques Sound Energy et JETC, pour explorer l’hydrogène naturel et l’hélium, dans le cadre d’une campagne d’exploration géologique à Rabat, positionnant potentiellement le Maroc comme un leader dans ce domaine en Afrique.
En août, une société saoudienne a remporté un contrat de développement pour les centrales « Noor Midelt 2 et 3 » de stockage d’électricité solaire, d’une capacité de 400 mégawatts chacune, dotées de batteries d’une capacité totale de 602 mégawatts/heure.
La conclusion de ces neuf mois s’est faite avec un gros contrat en septembre, où la société chinoise Gotion Hi-Tech a annoncé la construction de la première « gigafactory » de batteries en Afrique, à Kénitra, avec des investissements de 5,6 milliards de dollars, une étape stratégique pour renforcer la chaîne de valeur de l’énergie propre au Maroc.






